Après un début d'année 2011 en fanfare, les ventes de smartphones HTC ont nettement baissé sur la fin de l'année 2011, et le début de l'année 2012. Pour se relancer, le constructeur taïwanais compte sur sa nouvelle gamme One dévoilée lors du Mobile World Congress 2012. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il s'est donné les moyens de ses ambitions. Après le One X (que nous avons testé ici), qui fait office de haut de gamme et de vitrine technologique, le One S se positionne comme le milieu de gamme de la famille. Toutefois, ses caractéristiques techniques restent d'un très bon niveau.
Il dispose en effet d'un chipset double c'ur de dernière génération, le Qualcomm Snapdragon S4 MSM8260A avec des processeurs Krait, cadencés à 1,5 GHz et épaulés par 1 Go de mémoire vive (RAM). L'affichage est confié à un écran Super Amoled de 4,3 pouces capable d'afficher 16 millions de couleurs sur une résolution qHD de 960 x 540 pixels.
Pour la capture multimédia, le capteur photo autofocus de 8 mégapixels (3264 x 2448 pixels) se montre capable de filmer dans une résolution Full HD de 1920 x 1080 pixels. La face avant intègre de son côté un capteur de 2 mégapixels qui peut filmer en HD 720p. Le tout tient dans une coque très fine avec 7,9 mm d'épaisseur seulement. Le smartphone tourne grâce au système d'exploitation Android 4.0.3 à sa sortie, sur lequel le constructeur a rajouté son habituelle interface HTC Sense, ici présente dans sa nouvelle version 4.0.
Côté connectivités et réseau, le One S embarque presque toutes les technologies du moment avec la 3G+ (HSDPA à 21 Mbps et HSUPA à 5,76 Mbps), le Wi-Fi 802.11 a/b/g/n, le Wi-Fi hotspot, le Wi-Fi Direct, le DLNA, le Bluetooth 4.0 (AD2P) et le GPS (A-GPS). Il ne manque que le NFC à l'appel. Comme sur tous les derniers smartphones HTC, la prise microUSB fait également office de sortie audio-vidéo grâce au connecteur MHL intégré.
Contenu du Pack
La boîte du smartphone ne comporte que le strict minimum, à savoir:
? Une batterie 1650 mAh
? Un kit mains libres stéréo filaire
? Un câble microUSB
? Un chargeur secteur
? Le manuel de démarrage rapide
Comme pour le One X, le One S ne propose pas d'emplacement pour la carte mémoire. Il faudra donc se « contenter » des 16 Go de mémoire interne. Pour les deux modèles, le constructeur ne fournit pas d'écouteurs intra ou de casque Beats Audio alors que le logo « Beats Audio » apparaît pourtant sur le dos du smartphone.
Design
Nous n'avons pas manqué d'être agréablement surpris en recevant ce HTC One S. Lorsque nous avons découvert ses photos lors son annonce, fin février, nous nous sommes dits qu'il ressemblait drôlement aux smartphones que HTC avait précédemment sortis. Ce qui reste tout à fait vrai d'ailleurs. Toutefois, les petits changements apportés par le constructeur font toute la différence et donne un air résolument moderne au smartphone. Ainsi, le design fait incontestablement partie des grands points forts de l'appareil.
Pour commencer, il arbore une finesse très saillante de seulement 7,9 mm d'épaisseur. Même s'il y a encore plus fin au Japon, ce mobile est sans conteste l'un des moins épais à n'avoir jamais vu le jour. Il est en tout cas le plus fin jamais sorti chez HTC. De plus, il a beau intégrer un grand écran de 4,3 pouces, ses autres dimensions et son poids (120 grammes) sont si raisonnables qu'il reste relativement compact pour un smartphone de cette catégorie.
Même si ce One S n'est pas le smartphone le plus haut de gamme de la nouvelle famille One, HTC n'a pas lésiné sur la qualité de fabrication. Le constructeur assure avoir utilisé deux nouveaux types de finition inédits sur un mobile. La première est une surface Ceramic Metal noire ultra mate, résultant d'un traitement par oxydation micro-arcs (OMA). HTC promet que ce procédé donne une structure quatre fois plus résistante que l'aluminium habituellement utilisé. La seconde finition du HTC One S porte sur l'anodisation et relève d'un procédé breveté qui crée un fondu graduel. Au-delà de toutes ces explications à la fois techniques et marketing, la qualité de fabrication du smartphone qui nous intéresse ici est tout simplement superbe. Les finitions sont également irréprochables. Comme la grande majorité des mobiles sortis récemment par HTC, le look est ici sobre et épuré. Mais, là où nous qualifiions ces designs de « classiques » pour les autres smartphones de la marque, la finesse et la qualité de fabrication du One S le rendent superbe. Cela ne tient parfois pas à grand chose, mais à nos yeux, ce smartphone, au profil légèrement profilé, est l'un des plus réussis de ce début d'année en termes de design. Le tout dégage une réelle impression de qualité et de solidité, ce qui n'était pas gagné d'avance avec un produit aussi fin.
La face avant, totalement plate, ne comporte que trois touches sensitives. Les bords sont tout aussi dépouillés, ne présentant que le strict minimum avec un prise microUSB/MHL (pour l'audio-vidéo), des touches pour contrôler le volume, un connecteur mini-jack 3.5 mm et un bouton pour allumer/éteindre et verrouiller/déverrouiller le smartphone. Nous avons l'habitude de râler contre les mobiles qui ne proposent pas de touches physiques d'accès rapide à la fonction photo.
Mais ce One S est si fin que HTC tient là une excellente excuse. Sur la face arrière, c'est le même constat puisqu'à l'exception du logo du constructeur, joliment gravé au passage, et celui de la technologie Beats Audio, on ne trouve que le capteur photo accompagné de la LED qui tient lieu de flash. Le dos de l'appareil est majoritairement constitué de la coque unibody, mais on trouve tout de même deux caches en plastique gommeux aux extrémités de l'appareil. Pour trouver l'emplacement de la carte microSIM, il faut enlever le cache qui est situé sur la partie haute de l'arrière de la coque. Comme pour le One X, la batterie n'est pas amovible et il n'y a pas non plus de lecteur de carte mémoire. Si le nouveau revêtement de HTC sur l'arrière du smartphone n'est pas trop sensible aux traces de doigts, ce n'est en revanche pas le cas des extrémités en plastique ou de la face avant qui nécessitent, de temps à autre, un bon coup de chiffon.
Côté ergonomie, c'est surtout la largeur du smartphone qui rend sa prise en main aisée, même pour ceux qui ont des petites mains. Elle permet également au pouce d'avoir un champ d'action étendu, ce qui permet de manipuler assez facilement le smartphone à une seule main.
OS : Système d'exploitation + interface utilisateur (UI)
En termes de système d'exploitation et d'interface utilisateur, le HTC One S est strictement identique à ce que propose le One X que nous avons testé il y a quelques semaines. Nous vous invitons donc à consulter cette section dudit test si vous souhaitez connaître notre avis exhaustif sur la question.
En résumé, sachez tout de même que HTC a tenu parole en simplifiant son interface utilisateur HTC Sense ici présente en version 4.0. Elle reste très riche, mais devient un peu moins complexe que par le passé. On notera que malgré l'écran plus petit, et de plus faible résolution sur le One S, on retrouve le même nombre d'éléments affichés sur chaque page dans l'interface. Ce qui est un bon point pour le smartphone que nous testons ici.
Malgré la simplification consentie par le constructeur, Sense 4.0 reste une interface très riche, et surtout hautement personnalisable. Un peu trop peut-être même puisqu'entre les thèmes et les fonds d'écran, il est parfois difficile de s'y retrouver avant d'avoir tout essayé. On apprécie tout particulièrement les très nombreux widgets ajoutés par HTC à ceux qui figurent de base dans Android 4.0 ICS. On retrouve là encore la capacité de personnalisation poussée à l'extrême puisque plusieurs de ces widgets comme les horloges, les calculatrices ou la météo sont déclinées en de nombreuses versions, pour s'accommoder au mieux avec les thèmes et fonds d'écran que vous aurez définis. Au final, celles et ceux qui accepteront d'investir un peu de temps dans ces options et ces menus disposeront d'une interface vraiment à leur goût. Et pour les autres, même si vous ne touchez à rien, les nombreux effets de transition et animations flattent la rétine. Notez que le constructeur a là encore consenti quelques efforts en supprimant les effets inutiles qui ralentissaient la navigation, comme le carrousel 3D par exemple.
OS : Réactivité du système d'exploitation + UI
Au-delà de l'interface utilisateur et de l'OS, qui sont strictement identiques sur le One S et le One X, nous nous sommes fortement intéressés à la réactivité du smartphone. Nous avons vu sur le One X que l'adoption d'une nouvelle plateforme quadruple c'ur Nvidia Tegra 3 occasionnait des microlags pas vraiment gênants, mais tout de même énervants pour un appareil de ce calibre. Aussi surprenant que cela puisse paraître, le One S s'en sort mieux de ce point de vue. Sur le papier, il n'est pourtant pas à son avantage avec son chipset double c'ur Qualcomm Snapdragon S4 MSM8260A cadencé à 1,5 GHz et épaulé par 1 Go de mémoire vive (RAM). Toutefois, il est bon de souligner que les processeurs qui composent cette plateforme de Qualcomm sont les nouveaux Krait. De fait, ils se révèlent particulièrement performants comme nous avions déjà pu le constater sur le Sony Xperia S. Nous n'allons pas entrer ici dans une bataille de benchmarks, car ce qui compte vraiment, c'est l'usage réel. Et de ce point de vue, le One S est excellent. Comme évoqué plus haut, les microlags sont nettement moins présents que sur le One X. Ils n'ont pas complètement disparus, mais le fait qu'ils ne surviennent que très rarement rend leur présence anecdotique.
Globalement, la réactivité du smartphone est excellente dans tous les cas de figure. Nous l'avons testé en remplissant les sept pages d'accueil avec de nombreux widgets et en le chargeant de contenus multimédias et d'applications gourmandes en ressources système. Mais rien n'a résisté à ce One S qui se pose incontestablement comme l'un des smartphones les plus réactifs et les plus véloces du moment, toutes plateformes hardware et tous systèmes d'exploitation confondus. C'est dire la puissance de la bête !
Écran et navigateur Web
Il n'y a pas si longtemps, le Galaxy S2 et son écran de 4,3 pouces (pour une résolution WVGA de 800 x 480 pixels) faisaient figure d'équipements très haut de gamme. Mais nous ne vous apprendrons sans doute rien en vous disant qu'en High-Tech, tout va très vite. Depuis, les écrans HD dotés d'une résolution de 1280 x 720 pixels se sont invités à la fête, donnant un sacré coup de vieux aux WVGA. Entre les deux, on trouve la résolution qHD de 960 x 540 pixels du HTC One S. Elle s'affiche d'ailleurs sur un écran capacitif de 4,3 pouces capable d'afficher 16 millions de couleurs. Le constructeur a ici opté pour la technologie Super Amoled. Au final, le rendu de l'afficheur n'est évidemment pas aussi fin que celui des concurrents dotés d'un écran HD, mais il parvient tout de même à tirer son épingle du jeu, et de belle manière.
La technologie Amoled est réputée pour la profondeur de ses noirs et pour ses couleurs chatoyantes. De fait, l'écran du One S est un parfait exemple de toutes ces qualités. Sa luminosité est également très bonne. Notez tout de même que certains utilisateurs préfèrent le rendu plus naturel des écrans LCD. L'Amoled a en effet tendance à saturer les couleurs, ce qui est généralement du goût de la majorité des gens, mais pas de tout le monde.
Le rendu de l'écran du HTC One S est donc globalement vraiment satisfaisant et ne pâtit presque pas de l'absence d'une définition plus élevée. Pourquoi « presque » ? Parce qu'il y a tout de même une fonction où de tels écrans HD prennent tout leur sens et écrasent la concurrence. Il s'agit du navigateur Web. Intrinsèquement, celui que l'on trouve dans ce One S est un modèle du genre. Il est doté d'une très bonne rapidité et affiche les pages Web les plus lourdes en un clin d'?il. Android oblige, il se révèle totalement compatible avec Flash et offre donc un affichage quasi identique à celui d'un navigateur sur ordinateur. La navigation au sein d'une page Web, même lourde, est très fluide. On apprécie tout particulièrement le fait de pouvoir se déplacer sans saccade notable dans une page même si elle n'a pas fini de se charger. L'ergonomie de l'interface est également excellente. La plupart des fonctions-clés sont accessibles en un clic.
Capture photo/vidéo
Comme nous vous l'expliquions il y a peu, dans le cadre du test du One X, le constructeur HTC part de très loin pour ce qui est de sa réputation en termes de capture de photos et de vidéos sur un smartphone. Heureusement pour lui, il a pris ce problème très au sérieux l'année dernière. Il a de fait commencé à proposer des mobiles aux performances honorables. En 2012, il poursuit sur sa lancée avec la nouvelle gamme One. Lors de la présentation des smartphones qui constituent cette gamme, il a tout particulièrement mis l'emphase sur les capacités en capture de photos et de vidéos.
Évidemment entre les envolées marketing d'un constructeur et la réalité de son produit, il y a parfois un douloureux écart. Heureusement pour HTC, ce n'est pas (trop) le cas ici. Son One S intègre un capteur de 8 mégapixels autofocus et rétro-éclairé. Il permet de shooter des clichés au rendu très correct. Le niveau de détails est bon, les couleurs assez fidèles et les contrastes s'avèrent même un peu mieux gérés que sur le One X. Le piqué des productions est globalement satisfaisant, même s'il se révèle finalement un peu moins bon que les références du genre qui restent actuellement l'iPhone 4S et le Sony Xperia S.
En condition de basse luminosité, le One S ne fait pas de miracle malgré son capteur rétro-éclairé et la présence d'un flash LED. Dans de telles conditions, il est encore possible de réussir les photos jusqu'à un mètre de distance, mais il faut impérativement que le sujet soit parfaitement immobile sous peine d'un résultat flou. Mais cela ne représente pas un défaut du smartphone dans la mesure où tous les mobiles récents se comportent ainsi lorsque l'éclairage leur fait défaut.
Le constat est le même pour la vidéo. Le One S est capable de filmer dans une résolution Full HD 1080p, à 30 images par seconde. Tant que les conditions de luminosité restent bonnes, les vidéos capturées se montrent à la fluide et dotées d'un bon niveau de détails. Sans surprise, lorsque la lumière vient à manquer, le rendu saccade. On apprécie tout particulièrement le fait de pouvoir prendre des photos pendant que l'on filme.
Notez que l'interface de la fonction photo / vidéo du One S propose exactement la même chose que celle du One X. On retrouve donc les options classiques, mais d'autres plus évoluées comme le HDR ou la possibilité d'ajouter des filtres en temps réel sur l'image.
Si la seconde option est plus récréative, le HDR peut en revanche rendre de fiers services sur les scènes très contrastées comme vous pouvez le constater sur le deux photos ci-dessous. La première est sans HDR alors qu'il est activé sur la seconde.
Lecture multimédia (photos/vidéos/son)
Nous étions curieux de voir comment se comporterait ce One S en termes de lecture de contenus multimédias dans la mesure où le One X s'est révélé exceptionnel de ce point de vue. Ce qui n'est guère étonnant puisque ses quatre processeurs peuvent s'en donner à c'ur joie dans ce domaine. Le smartphone qui nous intéresse ici n'étant doté « que » de deux c'urs, il n'était pas évident qu'il s'en sorte aussi bien pour ce qui est de la lecture vidéo. Mais vous allez voir un peu plus loin que le One S fait bien mieux que se défendre.
Avant d'entrer dans le vif du sujet, nous tenons à répéter encore une fois que l'interface utilisateur des deux smartphones est strictement identique, ce qui vaut aussi pour les fonctions multimédias. Ne vous attendez donc pas à trouver de différences dans la présentation ou dans les options, tout est identique. À commencer par la visionneuse de photos qui paraît très classique de prime abord. Son interface est d'ailleurs semblable à celle que l'on trouve dans les versions « pures » d'Android avec une présentation par dossiers. En revanche, HTC s'est attelé à l'enrichir pour ce qui est de la provenance des photos. De fait, la visionneuse d'images du One S permet non seulement de lire les photos qui sont stockées localement, mais également celles que l'on trouve sur les réseaux sociaux. Il suffit pour cela que l'utilisateur renseigne ses identifiants et mots de passe associés à chaque réseau dans Sense, pour que les images qui sont associées aux différents comptes apparaissent comme si elles étaient stockées dans le smartphone. La seule petite différence étant à aller chercher du côté du temps de chargement qui peut être un peu plus long. Ce qui n'a rien d'étonnant puisqu'il faut que le smartphone télécharge l'image ou son aperçu.
Le lecteur audio constitue en revanche une vraie surprise. Comme évoqué plus haut, il dispose de la même interface et des mêmes fonctions évoluées que le One X pour ce qui est des nombreux égaliseurs (Beats audio et autres) et des possibilités de recherche en ligne avec SoundHound. Mais là où le One S nous a complètement bluffé, c'est avec la qualité du rendu audio. Le One X était déjà très bon, mais son petit frère se révèle carrément exceptionnel en la matière. Que ce soit pour les basses, les médiums ou les aiguës, il dispose d'une musicalité impressionnante. À date, c'est même le smartphone qui offre le meilleur rendu musical. Ce qui a le don de nous faire encore plus pester contre le fait que HTC ne propose que des écouteurs très moyens dans le pack de l'appareil. Si vous craquez pour le One S, n'hésitez pas à investir dans un casque de qualité, car il le mérite.
Enfin, terminons avec les capacités en lecture vidéo du smartphone. Cette fois, il ne fait pas mieux que le One X qui était tout simplement parfait à ce niveau. Mais il fait tout aussi bien, ce qui n'est pas un mince exploit ! Là encore, nous avons été très surpris de constater que le One S parvenait à faire tourner sans l'ombre d'une saccade une vidéo Full HD au format mkv. Attention, veuillez noter que le lecteur vidéo de base refuse de lire une telle vidéo. Néanmoins, ce n'est pas rédhibitoire dans la mesure où des applications gratuites comme MX Video Player ou Dice Player le font à merveille. Le One S se montre aussi capable de lire les autres fichiers vidéos aux formats les plus populaires tels que les avi, les Div X / XviD, etc.
HTC One X ou HTC One S ?
Il n'est pas dans nos habitudes de consacrer une partie entière d'un test à comparer le smartphone à un autre smartphone, à fortiori venant du même constructeur. Pourtant, la question se pose plus que jamais entre le One S et le One X. Les concurrents directs « naturels » du smartphone, que nous testons ici, sont plutôt à aller chercher du côté du Galaxy S2 ou du Sony Xperia S. Pourtant, malgré les critiques essuyées par HTC Sense dans le passé, beaucoup d'utilisateurs ne jurent que par cette interface. Étant donné qu'elle est identique dans le One S et le One X et que leurs designs sont vraiment quasi-identiques, certains d'entre vous ne vont pas manquer de se poser la question de savoir pour lequel des deux smartphones HTC ils devraient craquer. Surtout que l'écart d'environ 100 euros entre le prix des deux mobiles hors pack opérateur pourrait considérablement s'amenuiser avec le jeu des subventions liées aux achats avec un forfait.
La différence qui saute immédiatement aux yeux quand on compare les aspects externes des deux appareils vient évidemment de l'écran. Le One X en propose un de 4,7 pouces quand le One S doit se « contenter » d'un afficheur de 4,3 pouces. Outre la taille, les écrans de ces smartphones sont très différents. Là où le premier cité joue la carte de la démesure avec une résolution HD (1280 x 720 pixels), celui que nous testons ici est plus raisonnable avec une résolution qHD (960 x 540 pixels). Les technologies employées sont également différentes puisque le One X offre du Super LCD 2 là où le One S propose du Super Amoled. Le premier cité dispose d'un rendu plus réaliste quand le second sature davantage les couleurs. La majorité des utilisateurs préfèrent cette dernière option, mais les puristes de l'image se tourneront plutôt vers l'écran LCD 2, très réussi par ailleurs. Nous ne savons pas si c'est lié aux écrans, mais le One S profite d'une interface utilisateur globalement plus fluide, débarrassée des microlags qui font parfois pester sur celle du One X.
Évidemment, les tailles d'écran impactent l'encombrement des smartphones comme vous pouvez le constater sur ces photos :
Si la différence en longueur n'est pas gênante, elle l'est nettement plus pour la largeur. Les 5 mm en plus du One X changent vraiment la prise en main et donnent l'impression d'avoir un smartphone nettement plus encombrant. Les quelques millimètres qui séparent les dimensions des deux appareils ne sont donc pas anodins et se ressentent nettement lors de la prise en main. Pour le poids, c'est en revanche équivalent dans la mesure où les 10 grammes supplémentaires du One X sont répartis sur davantage de surface.
En matière de multimédia, les deux smartphones sont aussi bons l'un que l'autre, mais prennent chacun un petit avantage dans un domaine différent. Le One S dispose d'un lecteur audio de rêve alors que l'écran du One X lui permet de se hisser au rang de meilleur smartphone du moment pour regarder des vidéos. Mais notez bien que les deux appareils sont excellents pour la consultation multimédia. Pour la capture de photos et de vidéos, ils sont équivalents, se plaçant juste un ton en dessous des meilleurs du genre. Ils n'ont toutefois pas à rougir de leurs performances.
Au final, si les quelques dizaines d'euros d'écart ne sont pas un problème pour votre portefeuille, le One X garde un avantage certain du fait de son écran HD qui le place dans une autre dimension en termes de consultation Web. De plus, pour ceux qui aiment garder leur mobile deux ou trois ans, le chipset quadruple c'ur du One X le rend plus à même d'envisager sereinement un futur où ce genre de configuration est amenée à se démocratiser. Ce n'est pas tant la caractéristique technique en elle-même qui prime dans cette considération, mais plutôt le fait que les développeurs finiront tôt ou tard par proposer des applications qui tirent parti d'autant de puissance, même si c'est encore loin d'être le cas aujourd'hui. En revanche, si c'est l'encombrement qui prime pour vous, le compromis puissance / écran / taille du One S est excellent.
Bon pour le service
Avant de mettre un point final à ce test du HTC One S, intéressons nous aux fonctions téléphoniques de ce smartphone qui reste avant tout un téléphone portable. La qualité audio en conversation ne nous a posé aucun problème, que ce soit en émission ou en réception d'appels. Vous entendez parfaitement votre correspondant, sans bruit parasite ou microcoupure. Pour ce qui est de l'autonomie, le One S surprend agréablement pour un smartphone de ce genre. En utilisation moyenne, il tient en effet deux jours ! Un véritable luxe par les temps qui courent. Pour estimer ce temps moyen sur un smartphone tel que celui-ci, nous l'avons testé avec plusieurs comptes comme mails, Gmail, Twitter, Facebook, Flickr. Nous avons aussi regardé une vingtaine de minutes d'une vidéo en Full HD et utilisé le lecteur musical pendant une bonne heure. Nous nous sommes également servis du navigateur Web pendant une heure environ. Enfin, nous avons aussi passé l'équivalent d'une heure d'appels sur ces deux jours. Notez que la seule concession que nous avons fait à l'autonomie pour ce test vient de la localisation que nous désactivons par défaut et que nous ne réactivons que quand elle s'avère vraiment nécessaire. Quant à la luminosité, sachez que nous ne la baissons pas plus que de raison puisqu'elle est toujours réglée sur « automatique ».
En revanche, si vous utilisez trop le navigateur Web, l'autonomie peut rapidement fondre. La faute à l'écran Super Amoled qui se montre très gourmand en énergie lorsqu'il affiche la couleur blanche du fond des pages Web. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle nous vous conseillons d'opter pour un fond d'écran sombre pour tous les smartphones qui proposent un écran Amoled.
Au final, cet HTC One S représente une excellente surprise. Nous n'en attendions pas tant de ce smartphone qui n'est censé être que le milieu de gamme de la nouvelle famille One. Il porte la première estocade avec son design minimaliste mais finalement accrocheur et sa qualité de fabrication de haut vol. Mais, loin de se contenter de ses beaux atouts, il enfonce le clou avec une excellente réactivité globale et des performances irréprochables. S'il nous laisse un peu sur notre faim avec un capteur photo 8 mégapixels qui est certes bon, mais pas au niveau des meilleurs, il se rattrape bien en matière de lecture multimédia. Il fait non seulement jeu égal avec les meilleurs pour la lecture de vidéos, mais il se permet d'écraser toute la concurrence avec son lecteur musical au rendu sonore proprement exceptionnel. Ajoutez à cela, la très bonne autonomie décrite un peu plus haut et vous obtiendrez un l'un des meilleurs smartphones Android du moment.
Note : 94/100
Les plus :
? Design minimaliste réussi
? Excellente qualité de fabrication
? Très bonne prise en main pour un smartphone de cette taille
? Autonomie très correcte
? Qualité des photos et des vidéos capturées
? Très bon lecteur vidéo capable de lire du 1080p sans broncher
? Lecteur musical exceptionnel
? Bel écran Super Amoled
? Réactivité sans faille du système
Les moins :
? Écran de résolution qHD « seulement »
? Pas de lecteur de carte mémoire
? Batterie non amovible
? Pas de casque de qualité dans le pack
? Pas de connecteur audio/vidéo MHL dans le pack
Test réalisé par Sofian Nouira
Date de publication : 27/04/2012.