En marge des smartphones Android très haut de gamme comme le Sony Xperia Z, le Samsung Galaxy S4 ou le HTC One qui sont en train de consciencieusement s'écharper à l'heure où nous tapons ces lignes, il existe une catégorie de mobiles un peu moins onéreux, mais qui proposent tout de même des performances très décentes. Qu'il s'agisse d'anciens appareils haut de gamme comme le Motorola Razr HD ou de nouveaux modèles comme le Sony Xperia SP que nous testons ici, ces smartphones milieu de gamme sont commercialisés à un tarif plus raisonnable tout en disposant d'une fiche technique qui ne comporte que peu de compromission.
Vous l'aurez compris, le Xperia SP vient prendre place juste sous le Xperia Z dans la gamme 2013 de Sony. De fait, alors que ce dernier était facturé 650 euros à son lancement, le Xperia SP ne coûte « que » 400 euros à sa sortie. Logiquement, ce tarif baissera dans les semaines à venir. Sans compter le fait que l'appareil est proposé à un prix bien moindre lorsqu'il est flanqué à un abonnement d'opérateur. Pour cette somme, Sony a tout de même doté son bébé d'une fiche technique plus que correcte.
Le Xperia SP dispose en effet d'un écran Mobile BRAVIA Engine 2 de 4,6 pouces HD, pour une résolution de 1280 x 720 pixels. Quant à ses entrailles, elles battent au rythme d'un chipset double c'ur Qualcomm Snapdragon S4 Plus. Ce dernier est cadencé à 1,7 GHz, et épaulé par 1 Go de mémoire vive (RAM), agrémenté d'une puce graphique (GPU) Adreno 320. L'ensemble fait tourner Android 4.1 Jelly Bean sur lequel le constructeur japonais a plaqué son habituelle interface utilisateur.
Côté multimédia, c'est un capteur photo Exmor RS de 8 mégapixels qui est de la partie et qui permet de prendre des photos dans une définition maximale de 3264 x 2448 pixels. Il se montre également capable de filmer des vidéos en Full HD 1080p, soit une définition de 1920 x 1080 pixels. Vos réalisations peuvent être stockées soit sur la mémoire interne de 8 Go, soit sur une carte mémoire puisque l'appareil embarque un emplacement microSD. Il supporte d'ailleurs les cartes allant jusqu'à 64 Go.
Enfin, le smartphone affiche également complet en termes de connectivités puisqu'il se montre compatible avec la 4G française (LTE 100 Mbps), la 3G+ Dual Carrier (42 Mbps), le NFC, Miracast, le MHL, le DLNA, le Bluetooth 4.0, le Wi-Fi n, ainsi que le GPS (A-GPS) et le GLONASS pour la géolocalisation. Notez que ce Sony Xperia SP est disponible en trois coloris différents : noir, blanc ou rouge. Le tout tient dans des dimensions de 130,6 mm x 67,1 mm x 9,98 mm, pour un poids de 155 grammes.
Contenu du pack
Le pack dans lequel est le smartphone est sommaire, mais comporte tout de même l'essentiel, à savoir :
? Un kit mains libres stéréo filaire
? Un câble microUSB
? Un chargeur secteur
? Le manuel de démarrage rapide
? Le smartphone et sa batterie
Comme d'habitude, on ne trouve plus de carte mémoire dans le pack, car l'appareil en lui-même propose 8 Go de mémoire interne. Comme spécifié plus haut, vous pourrez toujours lui adjoindre une microSD allant jusqu'à 64 Go si cela ne vous suffit pas.
Design et qualité de fabrication
Le début d'année 2013 a marqué une tendance claire parmi les constructeurs de smartphones Android : la démarcation par le design et les matériaux employés pour fabriquer leurs smartphones. Ainsi, LG nous a gratifiés d'un Optimus G dont les faces avant et arrière sont en verre. Sony a opté pour la même stratégie avec son Xperia Z. Enfin, c'est HTC qui a frappé le plus fort avec son One entièrement en aluminium. Seul Samsung fait bande à part en se contentant, encore et toujours, de plastique polycarbonate pour son Galaxy S4. Cette tendance concerne évidemment uniquement les appareils haut de gamme.
Sauf chez Sony où le Xperia SP, un smartphone milieu de gamme donc, a lui aussi droit à quelques raffinements dans sa conception. Ainsi, bien qu'il ne soit pas aussi huppé que le Xperia Z, ce SP propose tout de même un contour en aluminium. Le constructeur a également conservé le même bouton Power, également en aluminium. De plus, si le plastique est bien présent sur la face arrière de l'appareil, il s'agit d'un revêtement soft touch, presque gommeux, qui est agréable au toucher et assure une très bonne prise en main. Les finitions et l'assemblage sont excellents et respirent la solidité. La bonne surprise vient du retour de la bague lumineuse qui avait fait une arrivée remarquée l'année dernière sur la gamme NXT (Xperia S, P et U). Mais nous y reviendrons en détail dans la prochaine partie.
Même si on ne retrouve pas tout à fait le même design que sur le Xperia Z, l'air de famille reste assez évident. Notamment au niveau des angles assez droits et pas trop arrondis. L'ensemble tient bien en main et le design de la bête s'avère comme une belle réussite. Il arrive en effet à allier la sobriété induite par ses lignes presque sévères et l'originalité avec la bague lumineuse multicolore. Cette dernière est bien sûr désactivable pour celles et ceux qui préfèrent la discrétion en toute circonstance.
On remarque également que le cache-batterie est ici amovible. Toutefois, l'intérêt d'un tel système est de pouvoir ôter la batterie. Or, il se trouve que dans le cas de cet Xperia SP, il n'est pas possible d'enlever cette dernière ! En clair, ce cache-batterie donne accès aux lecteurs de carte microSIM et microSD? et c'est tout. Une approche pour le moins étrange de la part du constructeur japonais donc. Le cache en question n'est pas très compliqué à enlever et à remettre, mais ses multiples petites pattes nécessitent un peu plus d'attention que d'autres systèmes.
Pour conclure cette partie du test, signalons tout de même que le smartphone pèse un peu plus lourd que la moyenne avec 155 grammes sur la balance. L'impression de solidité qu'il dégage vient certainement en partie de ce poids. En pratique, la prise en main n'en souffre pas du tout. Comme évoqué plus haut, l'appareil tient bien en main et ne semble jamais trop lourd.
Enfin, notez que le champ d'action du pouce est logiquement un peu limité pour un usage à une seule main vu la taille de l'écran. Seuls ceux qui ont de grands doigts pourront manipuler aisément l'appareil à une main, notamment pour « attraper la barre de notifications ». De ce point de vue, le Xperia SP n'est ni meilleur ni moins bon que les autres smartphones à grands écrans.
Design : la bague lumineuse
Comme évoqué brièvement dans la partie précédente, la principale originalité dans le design de ce smartphone tient à la bague lumineuse présente tout en bas de la face avant et de la face arrière. Notez qu'il ne s'agit pas vraiment d'une bague qui fait tout le tour de l'appareil comme celle que l'on trouvait sur la gamme NXT de 2012 (Xperia S, P et U). Déjà, la bague en question était située plus haut, à savoir juste sous leurs écrans. Ensuite, elle faisait vraiment tout le tour et venait même couper la tranche. Dans le cas du Xperia SP, il s'agit plutôt de l'extrémité basse des faces avant et arrière qui a été remplacée par des bandes lumineuses.
La bague lumineuse s'avère en outre multicolore et personnalisable, comme sur le Xperia U. Lorsque vous regardez une photo ou une vidéo, par exemple, ces bandes prennent les mêmes couleurs que la couleur dominante sur l'image. De même, elles s'illuminent également lorsque vous êtes en communication avec quelqu'un. Nous avons également tout particulièrement apprécié le fait que la lumière pulse en rythme avec la musique que vous écoutez lorsque le lecteur musical est activé.
Mais surtout, cette bague revêt un intérêt très pratique lorsque vous recevez une notification. Même si vous êtes assez loin du smartphone, impossible de louper le clignotement qui se déclenche dès que vous avez reçu un email, un message, une notification Twitter ou Facebook, un appel manqué, etc. À nos yeux, le Xperia SP dispose incontestablement du mode de notification le plus esthétique disponible à date sur un téléphone portable.
Toutefois, même si la plupart d'entre-vous devrait trouver cette bague lumineuse très esthétique, il va sans dire qu'elle n'est pas discrète du tout, surtout quand il fait nuit. Elle ne devrait donc malheureusement pas manquer d'attiser la convoitise de personnes mal intentionnées? Heureusement, la bague lumineuse est donc désactivable.
OS + Interface Utilisateur (1/2)
Avec sa configuration matérielle très correcte, le Xperia SP supporte sans problème la même interface utilisateur que son grand frère plus huppé, le Xperia Z. On retrouve donc ici l'interface utilisateur de ce dernier à l'identique. Sony n'a fait preuve d'aucune mesquinerie en enlevant telle ou telle fonction pour la réserver à son haut de gamme. Une démarche suffisamment rare pour être signalée et saluée comme il se doit. Le c'ur du système est là aussi identique avec Android 4.1.2 Jelly Bean aux commandes de la bête.
Pour en revenir à la partie visible de l'iceberg, à savoir l'interface du constructeur, sachez qu'elle est bien dans l'esprit voulu par Google puisque le Xperia SP ne propose aucune touche physique en façade. Les boutons « Home », « retour » et « gestionnaire de multitâche » sont directement inclus dans l'interface. Comme sur les Nexus donc. D'ailleurs, un appui long sur le bouton « Home » déclenche là aussi le service Google Now. Pour le reste, l'interface reste assez classique, avec la possibilité de créer assez facilement des raccourcis vers les applications, des widgets et des dossiers d'applications.
Sony a abandonné son fameux mode Overview qui permettait de réunir tous les widgets dans une seule fenêtre. Ce qui n'est pas plus mal dans la mesure où ce mode ne servait pas à grand chose de notre point de vue. Toutefois, le constructeur n'a pas adopté pour autant une vue miniaturisée de tous les bureaux comme tous ses autres concurrents. Mais un geste de pincement (comme pour zoomer avec deux doigts) sur un écran d'accueil permet quand même d'afficher une vue un peu réduite, avec la possibilité d'ajouter des raccourcis d'applications, des widgets ou de changer de thème.
Avant de passer à la barre de notifications, à l'écran de déverrouillage et aux mini-applications, prenons quelques instants pour souligner un point qui nous a particulièrement énervés, mais dont les conséquences ne sont heureusement ni définitives, ni rédhibitoires pour le smartphone. Il s'agit de l'application McAfee Mobile intégrée de base dans le smartphone. Celles et ceux d'entre vous qui ont déballé un PC neuf ces dix dernières années savent à quel point l'anti-virus que l'on retrouve habituellement fourni avec en version d'essai peut être irritant. Il ne cesse de vous ouvrir des fenêtres pour vous dire que votre machine court un risque et qu'il faut vite passer à la caisse pour acquérir une licence dudit antivirus, sous peine de fin du monde imminente.
Et bien c'est exactement la même chose avec l'antivirus McAfee Mobile que l'on trouve dans cet Xperia SP. À la première notification, il y a de fortes chances que vous décliniez poliment son invitation à vous rendre sur Google Play pour l'acheter. Mais, loin de se décourager, McAfee Mobile viendra souvent, trop souvent, vous enquiquinez dans la barre des notifications. Heureusement, contrairement aux autres applications fournies de base dans le firmware du smartphone, il est possible de désinstaller purement et simplement McAfee Mobile ! Plus de peur que de mal donc pour cette fois-ci. Notez bien que nous ne portons pas ici de jugement sur l'utilité ou pas d'un antivirus sur un smartphone Android. C'est simplement l'intrusion (non sollicitée par définition) qui nous horripile.
OS + Interface Utilisateur (2/2)
Même si son interface utilisateur pour Android est globalement assez classique, Sony a tout de même su (un peu) innover avec les mini-applications qui lui sont propre, et que nous avons particulièrement appréciées. Lorsque vous appelez le gestionnaire de multitâche (avec la touche virtuelle la plus à droite en bas de l'écran), vous avez la possibilité soit de gérer les applications ouvertes, soit de lancer l'une de ces mini-applications, comme une calculatrice, un dictaphone, un bloc-notes, un chronomètre, etc.
En plus de celles présentes de base, vous pouvez également en télécharger d'autres depuis Google Play. Une fois ouvertes, ces mini-applications se comportent comme un widget qui vient se superposer à l'affichage de l'appareil, quelle que soit la fonction dans laquelle vous vous trouvez. Vous avez aussi la possibilité de le déplacer où bon vous semble. Idéal donc pour recopier quelque chose à l'écran, utiliser la calculatrice par rapport à des nombres figurant sur l'écran, etc. De plus, vous pouvez aussi passer les mini-applications en mode plein écran au besoin.
Passons maintenant à la barre de notifications qui reste d'un classicisme à toute épreuve. On y trouve (très logiquement) les notifications, à la sauce Jelly Bean. Entendez par là que vous pouvez agrandir un peu avec un mouvement à deux doigts l'une de ces notifications pour en découvrir davantage sur son contenu, sans pour autant l'ouvrir complètement dans une application. Le mouvement inverse, toujours à deux doigts, réduit la notification. On retrouve également les raccourcis si pratiques pour activer / désactiver certaines fonctionnalités comme le Bluetooth, le Wi-Fi, la connexion de données, le NFC, etc.
Enfin, finissons avec l'écran de déverrouillage qui s'avère pour sa part assez spartiate. En plus de déverrouiller l'appareil, il laisse uniquement la possibilité à l'utilisateur de lancer le lecteur musical ou l'appareil photo. Nous aurions aimé retrouver un peu plus de flexibilité dans ce domaine.
Réactivité du smartphone
Smartphone de milieu de gamme oblige, il ne faut pas s'attendre à retrouver sous le capot de cet Xperia SP le même genre de configuration quadruple c'ur que celles proposées par les derniers monstres haut de gamme des constructeurs d'Android. Pour autant, le dernier-né de Sony est loin d'être ridicule de ce point de vue puisqu'il embarque tout de même un chipset double c'ur Snapdragon S4 Plus. Les deux processeurs Krait sont chacun cadencés à 1,7 GHz. L'ensemble est épaulé par 1 Go de mémoire vive (RAM). Quant à la partie graphique, elle est confiée à une puce (GPU) Adreno 320. Qu'est ce que cela donne en pratique ?
Sony ne nous ayant pas forcément habitués à des smartphones irréprochables sur le plan de la fluidité ces derniers temps, nous avions logiquement une petite appréhension avant de tester cet appareil. Mais elle s'est rapidement envolée une fois le mobile en main. Force est de constater que les ingénieurs du constructeur japonais ont, cette fois, parfaitement su gérer leur affaire. L'ensemble se révèle suffisamment fluide et réactif pour contenter le plus grand nombre, tant dans la navigation des menus que lors de l'ouverture d'une application, même gourmande en ressources. Les puristes remarqueront bien ça et là quelques microlags. Mais ces derniers s'avèrent heureusement très rares. À tel point que même les chipoteurs que nous sommes n'ont finalement pas trouvé grand chose à redire.
On remarque toujours une ouverture un brin lente pour le gestionnaire de multitâche, qui permet également d'accéder aux mini-applications décrites dans la précédente partie, mais même ce point n'est pas dérangeant. Le fait que le Xperia SP soit d'emblée sous Android 4.1.1 Jelly Bean aide également à assurer à l'ensemble du système une belle fluidité.
Au final, même s'il ne se révèle pas aussi réactif et fluide que les modèles du genre sous Android que sont les Google Nexus 4 et LG Optimus G, les performances au quotidien du Sony Xperia SP sont parfaitement acceptables.
Sa configuration technique lui permet en outre de faire tourner, sans l'ombre d'un problème, toutes les applications disponibles sur la boutique Google Play. Le constat est identique pour les jeux. La puce graphique Adreno 320 de Qualcomm s'avère nettement suffisante pour faire tourner sans sourciller absolument tous les jeux, même les plus gourmands en 3D. De plus, le Xperia SP ne sera pas dépassé en quelques mois vu l'évolution assez lente des jeux que l'on trouve sur Google Play. Par ailleurs, les processeurs Snapdragon S4 ayant pris le pas sur ses concurrents, il est certain que les développeurs assureront une compatibilité et une optimisation de leurs titres pour la configuration de ce smartphone.
Capture Multimédia (Photo/Vidéo)
Bien qu'il n'affiche pas le même nombre de mégapixels que celui de son grand frère le Xperia Z et ses 12 mégapixels, le capteur photo du Xperia SP n'a pas pour autant à rougir avec son capteur de dernière génération Exmor RS affichant 8 mégapixels. De plus, si vous êtes une ou un fidèle de nos tests, vous savez déjà ce que nous vous rabâchons régulièrement : les mégapixels ne font pas le photophone. Ce qui compte, c'est bien entendu la qualité des photos capturées. Et de ce point de vu, le Xperia SP s'en sort bien, même s'il reste un cran en dessous des meilleurs smartphones pour ce qui est de la qualité des photos capturées.
Sans surprise, ces dernières sont relativement réussies quand les conditions de luminosité sont parfaites. On peut tout de même leur reprocher un manque de piqué assez évident. Quant à la fidélité des couleurs, le niveau de détails et la plage dynamique sont eux aussi d'un bon niveau. En revanche, quand la luminosité vient à manquer, le Xperia SP ne fait pas de miracle, malgré le discours du constructeur concernant le nouveau capteur Exmor RS censé être plus performant dans de telles conditions. Le smartphone n'est pas pour autant irrécupérable en basse lumière, mais il faut alors prendre bien soin de ne photographier que des sujets bien immobiles, et pas à plus d'un mètre.
Côté vidéo, ce smartphone Android se propose de filmer des séquences en Full HD 1080p, soit dans une définition maximale de 30 images par seconde. Pas de mauvaise surprise de ce côté-là puisque la compression appliquée par le constructeur reste assez raisonnable, ce qui permet de bénéficier au final de vidéos pas avares en détail. De plus, la fluidité est également au rendez-vous.
Enfin, terminons ce tour d'horizon par l'interface de la fonction photo / vidéo. Elle se révèle assez riche et propose surtout toutes les options que nous avons pris l'habitude de retrouver et d'apprécier dans les smartphones haut de gamme. Ainsi, cette interface est en tout point semblable à celle que l'on trouve dans le Xperia Z, avec les mêmes effets et les mêmes fonctionnalités, comme notamment le HDR. Même si ce dernier applique un traitement parfois un peu trop violent aux photos recréées par son biais.
Enfin, signalons l'excellente surprise que représente le bouton physique présent sur la tranche de l'appareil pour déclencher la prise de photo. Un tel bouton est devenu une rareté sur Android alors qu'il est éminemment pratique. Un très bon point pour le Xperia SP donc.
Sans HDR
Avec HDR
Lecture Multimédia (Photo/Vidéo/Son)
Comme tous les autres aspects du Xperia SP concernant uniquement ses fonctions logicielles, la lecture de contenus multimédias est elle aussi identique à ce que propose le Xperia Z. Ce qui est loin d'être une mauvaise chose tant le smartphone haut de gamme du japonais s'était révélé complet de ce point de vue.
Commençons le tour d'horizon de ces fonctions par la plus classique d'entre-elles : la visionneuse de photos. Son interface est certes personnalisée par rapport à celle que l'on trouve dans Android de base, mais on retrouve les mêmes fonctionnalités. Le constructeur a rajouté une autre possibilité quasiment devenue un standard, celle de consulter les photos stockées sur les réseaux sociaux de l'utilisateur directement dans la galerie d'images de l'appareil.
Enfin, Sony propose également PlayMemories, un service de stockage en ligne un peu comparable à Dropbox. Mais en pratique, l'ergonomie est moins performante que ce dernier. On apprécie toutefois la possibilité d'envoyer des cartes postales virtuelles.
Pour le lecteur musical, le constructeur japonais a une fois de plus sorti de ses cartons sa mythique marque Walkman. Au-delà du pouvoir évocateur de cette marque, le lecteur musical reste tout de même assez classique. Attention, cela ne veut pas dire qu'il est mauvais. Au contraire même puisque, sans être révolutionnaire, ce lecteur se révèle à la fois très fonctionnel et joliment réalisé avec des effets et une esthétique qui flattent la rétine. Le rendu sonore est également de bonne facture.
Outre ce lecteur musical, Sony propose également le service « Music Unlimited » pour celles et ceux qui veulent acheter de la musique directement depuis leur smartphone. Bien sûr, vous pouvez également faire fi de tout cela et passer uniquement par Google Music si vous préférez cette solution.
Enfin, finissons avec le lecteur vidéo. Là encore, celui que l'on trouve dans le Xperia SP profite des mêmes forces et des mêmes faiblesses que celui du Xperia Z. Globalement, le smartphone s'est montré en mesure de lire la vaste majorité des fichiers vidéos que nous lui avons jeté en pâture. Il a tout de même montré certaines limites pour quelques fichiers mkv. Rappelons que c'est précisément dans ce format que sont disponibles la plupart de films en Full HD.
Pour lire ces derniers, il faudra donc passer par la boutique Google qui fourmille de lecteurs vidéos alternatifs capables de lire quasiment tout, avec une fluidité de lecture et l'absence de saccades ou de ralentissements, même en Full HD 1080p. De plus, le très bon écran, à la fois grand et bien défini, permet de profiter au mieux des vidéos sur le smartphone. Regarder un film entier dessus n'a rien d'une gageure, même si des sous-titres sont de la partie.
Notez également que si vous possédez des équipements audio-vidéo récents de Sony chez vous, le Xperia SP permet d'interagir avec eux de plusieurs façons. Ainsi, vous pourrez profiter en plus de fonctionnalités avancées, comme la transformation de votre terminal en télécommande tactile ou de passer un contenu multimédia du smartphone à la TV avec un simple geste.
Écran et navigateur Web
Pour proposer un smartphone se situant dans le haut du segment milieu de gamme et qui tienne la route, la présence d'un écran HD est, à nos yeux, une condition sine qua none. Les modèles haut de gamme 2013 se gargarisent tous d'un afficheur Full HD 1080p, il est donc logique que ceux qui se situent juste un cran en dessous profitent des écrans de référence de l'année dernière. Et c'est bien le cas pour cet Xperia SP. Sony a eu le bon goût de le pourvoir d'une dalle LCD de belle taille, avec 4,6 pouces, mais surtout dotée d'une définition de 1280 x 720 pixels. Pour compléter la fiche technique, rappelons que la technologie Mobile Bravia Engine 2 est également de la partie.
LCD oblige, il ne faut pas vous attendre ici à des couleurs aussi éclatantes / saturées que sur un écran AMOLED. En revanche, le rendu est plus naturel, et donc plus conforme à la réalité. À vous de voir laquelle de ces technologies vous préférez.
Dans le cas du Xperia SP, le rendu global est assez bon. On retrouve en partie l'espèce de voile blanc très léger que nous avions déjà découvert sur le Xperia Z. Sauf qu'il est ici encore plus atténué. Par ailleurs, Sony a eu la bonne idée d'ajouter, dans les paramètres, un outil de calibration novateur et vraiment bien fichu, qui offre la possibilité de personnaliser l'affichage en fonction des goûts de l'utilisateur.
Au final, le rendu de l'écran est donc satisfaisant, malgré des angles de visionnage assez moyens. Mais c'est nettement compensé par une très bonne finesse d'affichage, une taille d'écran très confortable et la possibilité d'utiliser l'appareil avec des gants. Surtout que l'utilisateur regarde généralement son écran en étant relativement bien en face. Le cocktail ici proposé pour l'afficheur tactile reste donc à la fois surprenant et bienvenu pour un smartphone milieu de gamme.
Évidemment, le navigateur Web est l'une des fonctionnalités qui profite le plus de ce bel écran spacieux. Surtout grâce à sa définition encore assez peu courante sur des modèles commercialisés à ce prix. De fait, une utilisation de l'appareil en mode paysage permet de ne quasiment jamais avoir à zoomer dans une page Web pour lire ses contenus, sauf bien sûr lorsque certaines polices d'écriture sont vraiment minuscules. Et encore, même dans ce cas de figure, le texte reste bien lisible, mais pas de manière confortable.
Notez au passage que Sony a abandonné son propre navigateur Web pour ne plus proposer que Google Chrome dans ses derniers smartphones. Mais vous ne perdez pas au change tant Chrome s'avère excellent. Il est très rapide et dispose d'une interface superbement ergonomique, tant pour ce qui concerne la gestion des onglets que la navigation entre les différentes pages.
Enfin, Android 4.1 oblige, la technologie Flash n'est plus de la partie. Finies donc les séances de streaming depuis le smartphone? du moins officiellement. Les bidouilleurs pourront heureusement télécharger et installer le lecteur Flash en cherchant bien. Toutefois, il est important de signaler que pour installer ce lecteur, il faut également trouver le navigateur Web de Sony, car le lecteur Flash ne fonctionne pas du tout avec Chrome.
Fonctions téléphoniques + conclusion
Comme pour le Xperia Z, on retrouve le nouveau mode STAMINA cher au constructeur japonais. Son efficacité dépend vraiment de votre usage. Alors, oui, il permet effectivement un gain sensible de l'autonomie lorsqu'il est configuré pour vraiment bloquer toutes les connectivités, à part les appels/SMS lorsqu'il est en veille. Mais ne perd-on pas alors ce qui fait l'essence même d'un smartphone, à savoir la possibilité de recevoir des notifications en temps réel ?
Toutefois, même sans ce mode STAMINA, l'autonomie du Xperia SP est assez satisfaisante pour ce type d'appareil. Il s'avère en effet capable de vous accompagner tout au long d'une grosse journée d'utilisation intensive, ce qui n'est pas donné à tous les smartphones par les temps qui courent. Les utilisateurs plus économes peuvent de leur côté tabler sur deux journées. Quant à la qualité en conversation, il n'y a pas grand chose à redire. L'appelant et l'appelé s'entendent parfaitement, avec une qualité audio très correcte, sans être inoubliable. Nous n'avons pas noté de microcoupures intempestives non plus. Enfin, le second micro filtre assez efficacement les bruits ambiants.
Au final, à l'heure de conclure, vous aurez déjà compris que nous avons vraiment été séduits par cet Xperia SP. De notre point de vue, Sony tient même une véritable petite bombe avec ce smartphone. Évidemment, sa fiche technique est moins rutilante que celles de tous les smartphones haut de gamme récent avec chipset quadruple coeur, écran Full HD et capteur photo de 13 mégapixels. Toutefois, les caractéristiques du SP restent très bonnes, même pour les technophiles. Mais surtout, il n'y a pas de gouffre technique réel en termes de rendu pour le commun des mortels entre les très haut de gamme et les smartphones comme celui-ci. A noter que son prix devrait pleinement lui assurer un très beau succès.
Sony a en effet décidé de le commercialiser à un tarif d'emblée assez agressif, à 399 euros. Ce tarif devrait de plus baisser assez rapidement dans les mois à venir, sans compter qu'on retrouve le Xperia SP à un prix particulièrement abordable dans les offres opérateurs. Sachant qu'en plus de toutes ses autres qualités, l'appareil est également paré pour la 4G et le NFC, il représente un investissement plus que raisonnable sur le moyen terme. Si vous avez parcouru l'ensemble du test, vous savez qu'il n'est pas sans défaut, notamment du côté du capteur photo assez décevant, sans être catastrophique, mais les points forts de ce smartphone Android milieu de gamme l'emportent assez largement sur ses points faibles.
Note : 82/100
Les plus :
? Le design sobre, la qualité de fabrication et l'impression de solidité
? La bague lumineuse et ses différents effets
? La possibilité de désactiver cette bague lumineuse pour ceux qui le souhaitent
? La fluidité correcte de l'ensemble du système
? La taille et la définition de l'écran (pour cette gamme de prix)
? Appairage simplifié pour la manette PS3 Dual Shock
? Fonctions multimédias globalement très bonnes
? L'autonomie très correcte
? Complet en termes de connectivités (4G, NFC, etc.)
Les moins :
? Relativement lourd pour son format
? La capture de photos en demi-teinte
? Pas de batterie amovible alors que le cache-batterie l'est
Test réalisé par Sofian Nouira
Date de publication : 26/04/2013.