L'importateur français Wiko a le vent en poupe. Il n'est pas aussi connu du grand public qu'un Samsung ou un Apple, mais avec ses smartphones à très bas prix directement venus de Chine, il parvient à séduire les clients qui cherchent à s?équiper avec un forfait sans engagement et sans smartphone. Certes, il y a eu des cafouillages au début et le SAV n'a pas été des plus réactifs ces derniers temps, certes le Cink Slim, par ailleurs très bon, a connu les problèmes d'un smartphone à bas prix conçu en Chine, reste que l'on ne trouve pas vraiment de meilleur rapport qualité/prix sur le marché Android aujourd?hui.
Avec son Cink Peax, Wiko tente d'accéder à un nouveau palier du côté de l'affichage : celui du smartphone qHD. En 2013, les modèles haut de gamme ont un écran Full HD 1080p, en 2012, ils avaient un écran HD 720p : ce n'est donc pas faire la révolution que d'intégrer un écran comparable à un milieu de gamme de l'an passé. Cela dit, à l?heure où nous écrivons ces lignes, le Peax est à 167 euros sur certains sites marchands. Le smartphone qHD de référence de 2012, le HTC One S, était vendu autour de 450 euros et avoisine encore les 300 euros aujourd?hui. Vous voyez donc d'emblée où réside la prouesse théorique de ce smartphone, ce test devra déterminer ce qu'il vaut en pratique.
Si nous avons donc un écran IPS de 4,5 pouces défini en 960 x 540 pixels à contempler, qu'avons-nous dans les entrailles pour le faire tourner ? On retrouve sous la coque un processeur dual-core Cortex-A9 cadencé à 1 GHz conçu par MediaTek, le MT6577 pour être précis. Il est épaulé par 1 Go de RAM et dispose également de 4 Go de stockage pour vos photographies, vidéos et applications. C'est petit, mais la mémoire est extensible par carte microSD jusqu?à 32 Go. Comme sur les autres Wiko, on trouve un port double-SIM auquel vous pourrez peut-être trouver un intérêt si vous avez plusieurs cartes SIM.
Côté enregistrement et capture, on retrouve un appareil photo de 8 mégapixels avec autofocus et flash au moyen d'une double diode électroluminescente. Il permet de prendre des vidéos en 720p à 30 images par seconde. La webcam à l'avant est de 1,3 mégapixels. On relève enfin une batterie de 1800 mAh qui promet 11 heures d'autonomie en conversation.
Contenu de la boîte
La boîte du Peax ne change pas par rapport à celle du Slim. On retrouve le strict minimum, avec le fameux guide papier en français, assez rare pour être noté.
? Un Wiko Cink Peax, c'est mieux
? Un kit mains libres stéréo filaire
? Un câble microUSB
? Un chargeur secteur
? Une batterie amovible
? Un guide de l'utilisateur complet et en français
Design
Prenez un Galaxy S3, mélangez-le avec le Galaxy Nexus, secouez bien, n'oubliez pas de changer le plastique et les marques, ajoutez un trio de boutons sensitifs comme sur le HTC One S? voilà ! Vous avez un Wiko Cink Peax. Franchement, on ne demande pas beaucoup du design d'un smartphone à 169 ? et nous ne sommes donc ni déçus ni agréablement surpris : le Peax est peut-être le plus neutre des smartphones jamais sorti d'usine. On ne peut pas ne pas l'aimer tout comme on ne pourra pas dire que c'est un chef d??uvre esthétique. Notez que vous pourrez le retrouver au même prix en blanc ou en noir.
Au niveau des connectiques, il vous faudra enlever la coque pour atteindre tous les ports : seuls les boutons de fonction et les connecteurs sont à l'extérieur de l'engin, qui n'est pas unibody. Wiko n'a rien risqué et l'on se retrouve avec une disposition peu classique mais somme toute bien pensée : les connecteurs sont sur le haut de l'appareil, le bouton power est à droite et le bouton de volume est à gauche. Tous seront de la même couleur que la coque : ils se fondent donc très bien dans l'appareil et ne jurent pas avec l'ensemble.
Pour rester dans des questions de design pures et dures, on regrette peut-être l'intégration étrange des capteurs à l'avant, sur le modèle blanc. Pour une fois qu'un smartphone entrée de gamme n'est pas bicolore mais parfaitement blanc, aussi bien derrière que devant, les gros capteurs noirs contrastent un peu trop avec le reste. Le modèle noir est peut-être plus homogène, du coup.
Prise en main et ergonomie
Pas de surprise au niveau de l'ergonomie non plus. Le smartphone est plutôt compact et tient bien en main. Vous n'aurez pas de matériaux « premium » ou de gomme douce, mais ce n'est pas plus ou moins agréable en main qu'un Galaxy S3, haut de gamme s'il en est. Notez tout de même que le plastique mat de la coque arrière est une excellente idée : elle ne prend que très peu les traces de doigt, contrairement à beaucoup d'appareil quatre à cinq fois plus chers. La face avant est plutôt glissante et n'a pas vraiment eu le droit à un traitement antireflet, tant pis, mais là encore, à ce prix-là, on pardonne, surtout que les grands ne font pas franchement mieux.
Comme nous l?écrivions dans le paragraphe précédent, Wiko a conservé sa disposition étrange des ports : le microUSB est sur le haut de l'appareil. Déroutant au début, cela finit par être vraiment intéressant quand on comprend pourquoi : cela vous permet en fait de continuer à utiliser le smartphone pendant que vous le chargez, sans avoir un fil inconfortable qui pendouille. On se demande pourquoi cela ne s'est pas plus répandu. Le smartphone ne chauffe pas outre mesure et est assez léger pour ne pas le sentir trop souvent dans la poche ou dans les mains après une longue utilisation.
Au rang des regrets du côté de l'ergonomie, un choix, sûrement esthétique, est discutable : les boutons tactiles au bas de l?écran sont « coupés » en deux quand ils ne sont pas allumés. Menu, Home et Retour s'affichent pleinement uniquement lorsqu'ils sont utilisés. Si on a un doute sur le bouton à presser, c'est presque impossible de voir du premier coup d??il lequel est lequel : on ne voit qu'un angle droit, une flèche vers le haut et un segment oblique. Notez enfin que le bouton Menu à gauche a un logo traditionnellement utilisé pour représenter le multitâche? ce qui est au pire mesquin, au mieux idiot.
L?écran
Gros progrès pour Wiko et principal avantage du Peax sur le Slim : son écran est un cran au-dessus. S'il n'atteint pas encore le 720p, standard haut de gamme de l'an passé qui tend à être relégué au milieu de gamme en 2013, il arrive tout de même à égaler en définition l?écran d'un One S. Si vous vous êtes tenus au courant de l'actualité des smartphones l'an passé, vous savez qu'il s'agit d'un excellent milieu/haut de gamme. 960 x 540 pixels sur 4,5 pouces, cela nous donne un taux de pixels par pouce de 245 à peu près. Ce n'est pas si mal et même si les polices ne sont pas parfaitement lissées, on ne distingue que très peu les pixels.
La colorimétrie est étonnamment bonne : les tons ne saturent pas et le calibrage par défaut est agréable. Vous n'aurez pas de contrastes aussi prononcés que sur un AMOLED de Samsung, mais hé, ce n'est pas la promesse. Pour ce qu'on lui demande et à ce prix, l?écran du Peax fait parfaitement son boulot. La luminosité maximale n'est pas en retrait non plus et vous pourrez en profiter à peu près partout, même en extérieur. Non, le gros problème de cet écran vient d'un scintillement très pénible sur les couleurs vives. Vous verrez très nettement l?écran vibrer si vous le regardez trop longtemps : cela se remarque bien plus quand le fond est bleu, mais le problème est tout le temps présent. Si vous êtes sensible à ce genre d'effet, cela pourrait vous gêner fortement? dommage, sans cela, on tenait une belle évolution par rapport au Slim. Wiko a enfin ajouté des capteurs qui règlent tout au niveau de la luminosité sans vous demander quoi que ce soit et qui, s'ils ne sont pas très précis, font leur job plutôt correctement.
Système d'exploitation (OS) + Interface utilisateur : Android 4.0
Wiko n'a pas progressé outre mesure depuis le Cink Slim sur la question du système d'exploitation. A vrai dire, on retrouve presque exactement la même mouture que sur le précédent smartphone : Android 4.0.4 avec un lanceur alternatif pour ajouter quelques fonctionnalités. Dans notre test du Slim, nous affirmions qu'il était évident que Wiko vous incitait à faire votre petite sauce avec le lanceur de votre choix, on retrouve la même philosophie sur ce nouveau smartphone.
Qu'en dire ? Vous aurez un Android complet et fonctionnel, intégrant notamment toute la suite Google Apps. Vous pourrez donc synchroniser sur votre smartphone vos contacts, mails, applications achetées sur le Play Store, calendriers, favoris Google Maps etc. Tout se fait très vite et sans aucune action de votre part si ce n'est celle d'entrer vos identifiants à la première connexion. La ROM (firmware) choisie par Wiko est très stable et nous n'avons eu aucun problème de type « fermeture forcée », si courant quand les constructeurs bricolent un peu trop.
Du côté des petits plus applicatifs, on retrouve un « Lecteur Google Vid » qui semble n'avoir d'officiel que son nom, un dictaphone sommaire, une radio FM qui fonctionnera avec le kit mains-libres, un gestionnaire de fichiers, un bloc note sobrement appelé Note Pad et? c'est tout. Pas de fioriture, le strict minimum est là et vous aurez de toute façon de quoi vous équiper si vous allez faire un tour sur le Play Store. Globalement, toutes les applications fonctionnent et vous donneront accès au meilleur de la bureautique au sens large sur smartphone. De la cartographie par GPS à la navigation sur internet, vous pourrez tout à fait utiliser cet engin pour toutes les tâches courantes du quotidien.
Au rang des déceptions, au-delà de celles que nous allons énumérer dans la partie qui suit, on trouve quelques bugs incompréhensibles. Par exemple, l?écran de verrouillage affiche les commandes de Google Music de manière complètement décentrée, ce qui rend le tout parfaitement inutilisable. Notez aussi que certains sites feront crasher sans explication le navigateur ? ironiquement, le site du constructeur est celui qui nous a permis de trouver la faille : il ne peut pas s'afficher sur le Cink Peax. Ne comptez pas trop, enfin, sur les jeux vidéo récents : si vous cherchez au-delà des « casual game », le Play Store refusera tout simplement d'installer les dits jeux.
OS : Réactivité du système d'exploitation et qualité globale du smartphone
Par rapport au Cink Slim, qui était une sorte de référence dans cette gamme, le Cink Peax est un poil plus réactif. Le lanceur d'application utilisé ne rame absolument pas. Nous avons noté quelques ralentissements parfois entre les menus, mais rien de grave. Les applications se lancent plutôt vite et sont bien intégrées sur la ROM du smartphone, hormis quelques fonctionnalités qui continuent de buguer : le « pull to refresh », par exemple, est parfois mal intégré.
Non, les plus gros reproches que l'on fera à Wiko dans cette partie concernent le mauvais contrôle de la qualité des produits. Wiko fait construire ses appareils en Chine et prétend fournir un service premium. Nous avons relevé tellement de problèmes sur le modèle prêté et sur ceux de nos confrères qu'il nous est permis de douter de l'efficacité des services de contrôle. Par où commencer ? Prenons par exemple la connectivité data : elle est erratique. Dès que vous entrez dans un lieu non couvert, et que vous ressortez en zone de couverture, le smartphone ne retrouve pas le réseau ou le fait jusqu?à plusieurs dizaines de minutes après. Très pénible.
De même, la connectivité globale est médiocre : dans les mêmes lieux mal couverts, un smartphone milieu de gamme comme le Nokia 620 trouvait un réseau EDGE quand le Wiko Cink Peax n'avait aucune connexion. A chaque reconnexion, il faudra également lui faire comprendre que le port 2 de la carte SIM n'est pas utilisé? pénible, encore une fois. Tout cela, sans compter des appels non reçus en zone de couverture, l'effet « voix robot » par moment, ou le smartphone qui raccroche tout seul.
Cela serait malhonnête de s'arrêter là : en ayant eu des retours sur plusieurs modèles, nous avons pu constater différents bugs gênants. Un Peax ne comprenait pas la différence entre un toucher pour faire défiler et un toucher pour cliquer. Un autre réagissait très mal aux pressions, comme si l?écran tactile était mal calibré. Celui de l'un de nos confrères prenait des photos jaunâtres, ce que nous n'avons pas constaté sur deux autres appareils. Le nôtre, enfin, est inutilisable avec un kit mains-libres ou des écouteurs : le port jack est soit cassé, soit mal soudé, toujours est-il que cela ne fonctionne pas. Alors quoi, en achetant un Wiko, vous jouez au loto pour savoir quel problème vous aurez ? Ce n'est clairement pas ce que l'on attend et il semble que le fournisseur chinois choisi ait été bien moins scrupuleux que celui qui avait conçu le Slim.
Téléphonie et qualité d?écoute
Là, ce n'est encore pas très bon. A la limite, on ne s'attendait pas à de la voix HD ou aux dernières nouveautés incluses dans les smartphones milieu et haut de gamme récents : on espérait tout de même que Wiko ne fasse pas moins bien qu?Android de base. Et c'est un peu raté, dans la mesure où le changement apporté à l'interface d'appel est tout sauf ergonomique. En fait, on peut faire une recherche par numérotation intelligente ou dans l?historique, mais le clavier virtuel est tellement énorme qu'il ne nous permet pas de voir les résultats de la recherche.
Vous faites « retour » par habitude pour enlever ce gênant clavier ? Raté, cela quitte l'application. C'est fort dommage. Mais cela ne s'arrête pas là : l'application Contacts est tellement mal fichue qu'elle ne vous autorise pas à n'afficher que les contacts ayant un numéro. Résultat, vous vous retrouverez avec tous vos contacts Gmail affichés, soit tous les gens vous ayant écrit un jour. Incroyablement pénible, d'autant plus que la fonctionnalité est présente sur Android nu...
Du côté des SMS, le clavier est celui d'Android et n'a pas été modifié outre mesure ? l'application en elle-même fait le boulot sans problème. Evoquons rapidement la double SIM : d'après nous, la fonctionnalité pose plus de problème qu'elle n'en résout. Par exemple, si vous ne mettez qu'une SIM, vous aurez souvent un logo « ! » dans votre barre de notification fort peu plaisant et qui pourrait déstabiliser un public moins averti. De même, nous avons l'impression que la gestion de la fonctionnalité n'est pas étrangère aux problèmes de réseau que nous avons évoqués un peu plus haut.
Capture photo et vidéo
Avec son capteur 8 mégapixels, le Peax se classe dans la catégorie des haut de gamme d'il y a deux ans, et même de l'année dernière. Ces appareils ne sont pas à dénigrer : un Galaxy S2, pour ne citer que lui, fait encore de très belles photos mobiles. Le modèle que nous avons reçu n'a pas les défauts que l'on a pu voir ici et là sur internet : les clichés ne sont pas saturés et ne virent pas au jaune. Nous sommes même agréablement surpris de la qualité globale des photos que nous avons prises : si le piqué n'est pas très bon, la colorimétrie est plutôt neutre et l'engin s'en sort bien pour faire différentes mises au point manuelles.
Bien entendu, même si nous sommes sur Android 4.0, on ne peut pas prendre de photo en continu. Le mode rafale 16 clichés n'a aucun intérêt : dès que vous bougez, tout le cliché bouge. Vous aurez toutefois des modes intéressants, comme « scène intelligente » qui sélectionnera les bons paramètres à appliquer à l'environnement pris en photo ou Meilleur cliché, qui vous permettra de prendre plusieurs photos de la même scène et se chargera tant bien que mal de décider lequel est le mieux réussi. Les autres fonctionnalités de l'appareil ne sont pas mauvaises : on note un mode HDR ou une fonction panorama. Bref, l'appareil n'est pas un chef d??uvre du genre mais fait plutôt bien son travail si on le compare aux autres appareils d'entrée de gamme qui n'ont généralement que des capteurs de 3 à 5 mégapixels et peu de fonctionnalités.
Lecture multimédia (photos/vidéos/son)
Avec un écran de cette taille et défini de la sorte, on peut espérer regarder des films et séries plutôt confortablement. Oui mais. Outre le défaut de scintillation de l?écran que nous notions plus haut, le Peax a un deuxième défaut quand il s'agit de multimédia : la mémoire embarquée vous donne le droit à seulement 976 Mo d'espace, sur le Go disponible pour l'utilisateur. Vous pourrez certes régler cela avec une carte microSD, mais sachez qu'elle n'est pas fournie et sera donc à votre charge. Admettons donc que vous ayez un Peax correct, qui n'a pas nos problèmes de jack, par exemple et une carte microSD.
Nos benchmarks lourds ne sont absolument pas passés. Nous avons testés nos fichiers 1080p Full HD high-profile et malgré un processeur qui a tout donné pour faire tourner la vidéo, rien n'a fonctionné au poil. Avec l'application étrange par défaut, aucun des fichiers n'a été lu. Avec MX Player, que ce soit en décodage matériel ou en décodage logiciel, il y a eu des problèmes, notamment au niveau du son qui n?était pas synchronisé avec la vidéo. Ne comptez donc pas lire absolument tout ce qui vous passe sous la main, il faudra mouliner certains de vos fichiers pour les transformer dans des formats et définitions moins lourds.
La galerie est celle par défaut sur Android, qui se contentera de vous afficher vos albums locaux. Les fonctions de partage sont présentes directement dans l'application : vous pourrez envoyer vos clichés à des services tiers par le menu « partage ». C'est comme cela que vous pourrez envoyer vos photos vers des tweets, des MMS, Facebook etc.
Deux lecteurs MP3 se battent pour la première place dans votre c'ur : Musique, l'application par défaut sur Android et Google Music, l'application de Google qui vous permettra de diffuser toute votre bibliothèque pour peu que vous captiez une connexion 3G suffisamment stable. Les deux sont bien fichues et fonctionnelles.
Conclusion
C'est triste à dire, mais même si le Peax est meilleur que le Slim sur le papier, il n'a pas reçu un contrôle qualité suffisant pour en faire un smartphone d'entrée de gamme décent. Que ce soit du côté des connectiques hasardeuses, de l?écran scintillant ou des bugs logiciels, Wiko déçoit. On a l'impression d'avoir des produits importés directement des usines chinoises et jamais contrôlés à leur arrivée chez nous : soit leur S.A.V. est en béton, et peut assurer une vague colossale de retours, soit les réclamations ne seront pas traitées, dans les deux cas, ce n'est pas glorieux.
Un prix bas ne justifie pas toujours que l'on puisse tout pardonner à un smartphone. Nous nous efforçons dans nos tests de répondre à la question que vous devez vous poser : « puis-je acheter cet appareil les yeux fermés ? » Quand vous voyez un tel smartphone, vous en attendez un minimum et ce minimum n'est, pour nous, pas rempli. Le simple fait que l'accroche réseau ? ou la gestion de la double SIM - soit désastreuse en fait même un mauvais téléphone. Reste qu?à moins de 170 ?, le Peax pourrait être un smartphone de secours, d'urgence, de prêt, ou un engin que vous utiliserez dans des situations où vous ne souhaitez pas sortir votre appareil à 650 ?. Dans ce cas-là, vous pourriez songer à investir.
Notez enfin une chose qui nous chagrine : nous nous sommes renseignés plus que d?habitude auprès de possesseurs de Peax qui nous ont aléatoirement confirmés les défauts ou énumérés d'autres problèmes. Aucun smartphone dans notre entourage ne semble être sorti parfaitement clean de l'usine de production, mais vous pourriez, avec un coup de chance, avoir un modèle mieux loti que celui que nous avons testé. Ce facteur aléatoire ne peut pas être jugé objectivement mais nous amène à vous recommander la prudence. Après tout, si vous vous retrouvez avec un Peax non bugué, parfaitement fini et sans composant défaillant, le smartphone vaudra très largement son prix.
Note : 45/100
Les plus :
? Un prix imbattable
? Une configuration musclée pour un entrée de gamme
? Android, la fluidité du système, les applications qui tournent bien
? Le port microSD
? L'autonomie assez bonne pour un smartphone Android
? Un design simple mais un peu plus travaillé qu'avant
? La diode électro-luminescente
Les moins :
? Des bugs, des bugs partout
? Les scintillations de l?écran
? La partie téléphonie et contacts : tout changer pour faire moins bien qu'Android
? Un contrôle qualité faible ou inexistant : les composants défectueux sont légion
? L'effet loterie à l'achat : on aimerait avoir le produit pour lequel on paie
Test réalisé par Julien Cadot
Date de publication : 15/03/2013.