« Pour une personne actuellement connectée à Internet, il y en a deux qui ne le sont pas. D’ici la fin de la décennie, tout le monde sera connecté ». Voici ce qu’Eric Schmidt, président de Google, a posté sur son compte Google Plus ce week-end. Une simple phrase relevée par nos collègues d’Android Authority et qui a généré de très nombreux commentaires sur le Net. D’abord sur le moment qu’Eric Schmidt a choisi pour publier cette phrase. Même si nous sommes à un mois du Google I/O, le grand rendez-vous des développeurs où Google réaffirme à quel point Internet est important et à quel point Google est important pour Internet, aucun élément n’alimente la moindre hypothèse. D’autres commentaires tentent d’analyser sa phrase : est-ce un vœu pieux, ou une ligne directrice pour l’entreprise ?
Car nous sommes plus de 7 milliards (une barre symbolique dépassée fin 2011) et 33 % de personnes connectées (donc potentiellement consommatrices de services Google), ça en fait toujours 66 % qui ne le sont pas. Soit grossièrement 4,6 milliards de personnes, notamment dans les zones en voie de développement. Android Authority a publié un schéma intéressant sur la répartition géographique des usagers du Net. 45 % environ proviennent d’Asie. 21 % d’Europe. 11 % d’Amérique du Nord. 10 % d’Amérique latine. 7 % d’Afrique. 4 % du Moyen-Orient. Et 1 % d’Océanie (principalement d’Australie). L’enjeu est évidemment d’apporter de la connectivité en Afrique, en Amérique Latine et de démocratiser Internet dans le Golfe persique. Mais comment ? Car il faut des moyens financiers (pour créer une infrastructure technologique) et des produits connectables économiques. Nokia ambitionnait d’inonder les pays émergents avec des téléphones sous Symbian. Aujourd’hui, Mozilla tente de même avec Firefox OS. Mais Eric Schmidt souhaite-t-il participer ? Cela mérite quelques éclaircissements…