Tout savoir sur : Xiaomi Mi3 : un second smartphone sous Tegra 4 apparait
Au printemps, nous évoquions le Mi2S, dernier flagship de la marque confidentielle chinoise Xiaomi. Une plate-forme technique haut de gamme (Snapdragon 600, 2 Go de RAM, écran 720p, 32 Go de stockage, compatible Dual Carrier) pour un prix ne dépassant pas les 300 $ : ce cocktail nous avait totalement séduits et nous avait convaincus que l’innovation pouvait aussi être abordable. Voilà pourquoi le Mi3, dont nous venons d’apprendre l’existence grâce au banc de test GFXBenchmark, nous surprend trois fois plus. D’abord parce que ce nouveau flagship du de Xiaomi intègre un chipset Tegra 4 de nVidia, composant assez rare malgré les efforts du fondeur américain pour l’imposer face à Qualcomm. Ensuite parce qu’il est de notoriété publique que le Tegra 4 est un composant certes puissant, mais aussi assez cher. Ce qui est légèrement contradictoire vis-à-vis de la politique de démocratisation que semble mener le constructeur. Enfin, parce que jusqu’à présent, Xiaomi a été fidèle à Qualcomm. Or, voilà qu’il change de crêmerie…
Le Mi3 est donc un smartphone sous Tegra 4 (un modèle quad-core cadencé à 1,8 GHz), avec un affichage 1080p et Android Jelly Bean en version 4.2.2. Aperçu sur GFXBenchmark par le portail asiatique Mydrivers.com, il est comparé à différentes plates-formes concurrences, notamment le Galaxy S4 de Samsung, le Shield de nVidia, ou encore le HTC One. Les résultats obtenus révèlent que le Mi3 obtient des scores supérieurs à toutes les plates-formes Qualcomm. Seuls une tablette HP et le Shield (tous deux sous Tegra 4) surclassent le smartphone de Xiaomi. Sur AnTuTu, ce dernier obtient par ailleurs un score de 29 607 points. Notons que ces deux bancs de tests révèlent la même information : le Tegra 4 offre une puissance comparable au Snapdragon 800, voire légèrement moins. En effet, tous les modèles comparés sur GFXBenchmark fonctionnent avec un Snapdragon 600. Le résultat est donc biaisé. Rappelons par ailleurs que tous les produits sous Snapdragon 800 testés sur AnTuTu atteignent un score qui gravite autour des 30 000 points.
Donc, la question reste ouverte : pourquoi Xiaomi a-t-il choisi Tegra 4 et non Snapdragon 800. Ce n’est pas une question de puissance, puisqu’elle est comparable, ni une question de cout de développement, Xiaomi étant un client historique de Qualcomm. Est-ce une question de prix ? Un chipset texan serait-il plus cher que le Tegra 4 ? nVidia aurait-il baissé ses prix, au risque de se fâcher avec Toshiba qui a été le premier à les acheter ? Nous avons une autre hypothèse : avec LG, Samsung et Sony déjà sur les rangs pour intégrer le Snapdragon 800 (pour les Optimus G2, Galaxy S4 LTE-A, Galaxy Note 3 et Xperia Z Ultra), il ne doit plus rester beaucoup de stock de chipsets haut de gamme chez Qualcomm. Ses capacités de production n’étant pas extensibles, Qualcomm a certainement dû renoncer à ce client. Dommage, car n’oublions pas que Xiaomi a réussi à vendre 200 000 unités de son dernier flagship en 45 secondes seulement…