Tout savoir sur : Apple et Google : le froid entre les deux groupes n’est plus polaire
Éric Schmidt, ancien PDG et actuel président exécutif et président du conseil d’administration de Google, est actuellement l’homme chargé des relations du géant de Mountain View avec les autres sociétés. Il est celui qui conduit les partenariats et les discussions qui amènent à ces alliances. Qu’il s’agisse de constructeurs de produits électroniques ou de concurrents directs. Cette semaine, Éric Schmidt était l’un des invités de marque de la conférence annuelle de la banque d’investissement Allen & Co (banque qui a placé de l’argent dans le capital de Google…) qui se déroulait à Sun Valley. Lors de la séance plénière, le patron de Google a avoué que Google discutait régulièrement avec Apple, propos recueillis par l'agence Reuters. Pas comme au bon vieux temps, quand Éric Schmidt siégeait encore au board d’Apple à l’époque de la conception de l’iPhone et que Nokia était encore le leader incontesté de la téléphonie mobile. Mais les relations entre les deux sociétés semblent être plus calmes.
Il faut dire, Apple ne fait plus peur à Google. Aujourd’hui, Android génère 75 % des ventes de smartphones dans le monde et se développe sur d’autres segments comme l’audio, la télévision et la photo. La firme de Mountain View diversifie ses activités (fibre optique, réseau de ballons connectés, voitures intelligentes, lunettes interactives) et a acquis un constructeur de smartphone, Motorola, même si les bénéfices sont encore difficiles à cerner. Quand Apple a coupé les ponts avec Google, il a supprimé les applications natives Google Maps et YouTube, offrant à Google l’opportunité de redévelopper ses outils, y insérer de la publicité et les améliorer. Tout le monde y trouvait alors son compte.
Parallèlement, Apple s’enlise. Les parts de marché du groupe sur la mobilité faiblissent (même si, aux États-Unis, la tendance est à la hausse ces derniers mois). Apple Maps n’est toujours pas au point, un an après son lancement. Google n’est plus l’ennemi à abattre, puisque le géant de Cupertino a jeté son dévolu sur Samsung. Enfin, Steve Jobs, qui avait entamé une croisade contre la firme de Mountain View (il avait même évoqué une guerre thermonucléaire à son biographe) n’est plus. Tous les éléments sont donc réunis pour réchauffer les relations entre les deux sociétés. De là à espérer de nouveaux partenariats autour de la téléphonie mobile, c’est certainement encore impossible. Car le déséquilibre est aujourd’hui bien trop grand. En revanche, si Microsoft poursuivait son ascension avec Windows Phone 8 pour atteindre une part de marché importante, les conditions seraient alors peut-être réunies pour réchauffer plus encore les relations entre Google et Apple…