Tout savoir sur : Microsoft envisage-t-il de se relancer dans la téléphonie mobile ?
La débâcle fut cinglante. Nous nous souvenons encore des deux mobiles de Microsoft, Kin One et Kin Two sortis en 2010 et rapidement enlevés des rayons des boutiques. Cette tentative de s’introduire sur le marché des smartphones avait convaincu à l’époque le groupe que son métier n’était pas dans le hardware (hormis les claviers, les souris, les contrôleurs de jeu et la Xbox), mais le software. Ainsi est née la véritable refonte de Windows Phone dont les résultats commencent seulement à se ressentir. Toutefois, malgré cet échec commercial, Steve Balmer semble cependant enclin à vouloir remettre le couvert. Dans une lettre adressée à tous ces employés (à lire dans son intégralité sur All Things D), le patron fait état de son ambition. Les résultats honorables de Surface et Surface Pro, la montée en puissance de Windows Phone 8, porté par un Nokia très motivé, et l’engouement des utilisateurs de smartphones pour la gamme de Nexus de Google pourraient être les raisons de cette volonté.
C’est un passage particulier de la lettre de Steve Balmer qui tend à suggérer cette volonté. À l’image de Google qui jongle entre Nexus et plates-formes en provenance de tiers, le PDG de Microsoft se voit comme le leader d’un groupe de musique, tantôt compositeur avec son OS, tantôt interprète avec sa « propre famille de produits ». Il indique qu’aujourd’hui, personne ne propose une gamme complète et cohérente sous Windows (8, RT, Phone8) et qu’il est en position pour le faire. Dans ce document, Balmer ne fait pas explicitement référence à la mobilité. Il l’inclut dans un tout où se trouvent également les PC, les tablettes, les tout-en-un et les produits pour le salon (comme la Xbox). Un ensemble où coexistent déjà ses plates-formes propres (Surface par exemple) et celles de constructeurs (ATIV de Samsung, IdeaPad de Lenovo, Vivo Tab d’Acer, etc.).
L’exemple de Google résonne comme un objectif, une ambition. Moteur de recherche, système d’exploitation, tablettes, mobilité, applications en ligne, matériel pour le salon et certainement produits qui se portent (lunettes et montres interactives) : Microsoft est également sur tous ces fronts. D’où cette idée peut-être un peu folle qu’il va retourner dans la construction de smartphones. Google y est présent en propre avec Nexus, mais également via sa filiale Motorola. Reste à savoir ce que va décider Microsoft et quelle voie l’éditeur va choisir.