Tout savoir sur : Tim Cook : « Je ne pense pas que le marché haut de gamme soit à son maximum »
Souvenez-vous : début juillet, le magazine Forbes publiait un article sur le ralentissement très probable du segment haut de gamme de la téléphonie mobile, là où les constructeurs présentent le fleuron de leurs innovations respectives. Le magazine américain citait deux indicateurs : le taux de pénétration du smartphone aux États-Unis, supérieur à 50 %, et la hausse de la téléphonie en Europe, de 12 % seulement. Deux indicateurs conjugués aux prévisions révisées à la baisse de trois acteurs majeurs du secteur : HTC, Samsung et… Apple. Au début de l’été, Tim Cook aurait déclaré qu’il s’attendait à un ralentissement des ventes d’iPhone au second trimestre.
Trois semaines plus tard, le discours du même Tim Cook est totalement différent. Fort de ses 31,2 millions d’iPhone vendus (une performance bien plus haute que celle attendue par les analystes financiers), le patron d’Apple n’estime pas que le marché du haut de gamme soit arrivé à saturation. « Je n’y crois pas, mais nous verrons bien et nous publierons nos résultats au fur et à mesure », commentait-il lors de l’annonce résultats du troisième trimestre fiscal de sa société. Même s’il n’apporte aucun argument chiffré, il rappelle que de nombreux acheteurs de l’iPhone 4 sont des primo accédant en smartphone.
Cependant, deux détails viennent perturber cet inébranlable discours. D’abord, le fait que les bénéfices d’Apple sont en net recul. La preuve que la firme de Cupertino ne vend pas ses iPhone au prix fort, mais bénéficie surtout des effets bénéfiques de campagnes promotionnelles. Ensuite, le fait que l’iPhone Lite (ou low cost) soit quasiment une réalité aujourd’hui montre qu’Apple ne mise plus seulement sur le haut de gamme, mais également sur le milieu de gamme, fonctionnellement très suffisant pour une très grande partie des utilisateurs et largement moins cher. Bien sûr, l’iPhone Lite sera l’arme d’Apple pour gagner, tant qu’il est encore possible de le faire, des parts de marché en Asie (et notamment en Chine). Mais il s’agira aussi de trouver un nouveau relais de croissance.