Que l'on aime ou non BlackBerry, force est d'admettre que la mort de la firme canadienne affecterait le monde de la téléphonie que l'on a toujours connu. Mais tout le monde ne serait pas perdant pour autant. A vrai dire, son PDG, Thorsten Heins, pourrait même avoir du mal à contenir sa joie lors de l'habituelle minute de silence s'il parvenait à refourguer son navire en détresse.
Si BlackBerry venait à être vendu comme le prévoient certaines rumeurs, le chanceux pourrait toucher la modique somme de 55,6 millions de dollars en cas de passation de pouvoir, selon un calcul récent rapporté par Bloomberg. Ce dédommagement comprend un salaire, des primes de licenciement ainsi que la prime en actions prévu dans le contrat rédigé par le comité de direction de BlackBerry. A noter que ce montant, qui dépend alors du cours en bourse de la firme toujours sur le déclin, n'est évidemment pas fixe et qu'il s'agirait alors de vendre au plus vite pour minimiser la perte. Par ailleurs, le contrat de Heins prévoierait un dédommagent de 22 millions de dollars "seulement", avec le cours actuel, s'il ne trouvait personne pour reprendre les rênes.
Voilà une porte de sortie plutôt sympathique qui ne doit pas nécessairement motiver Heins à faire de son mieux pour éviter la mise en vente. Pour l'heure, il avait été question d'abandonner la cotation en bourse. Une décision qui affecterait certainement sa prime en actions. Peut-être pas si vénal que ça, le gaillard. A moins qu'il ne s'agisse d'une décision d'un comité de direction conscient d'avoir était un brin trop généreux au départ ?
