Tout savoir sur : L'Allemagne accuse les USA de surveiller le téléphone d'Angela Merkel
Il y a quelques jours, Le Monde rappelait que le programme Prism de la NSA touchait aussi la France en dévoilant que 70 millions de communications ont été écoutées par l'agence américaine en un peu plus d'un mois, entre la fin de l'année 2012 et le début de l'année 2013. Cette information ne surprend plus aujourd'hui et reste pourtant très grave dans le contexte géopolitique actuel : la France n'a plus sa souveraineté numérique et même si le ministre des affaires étrangères a convoqué l'ambassadeur des Etats-Unis immédiatement, on se demande bien ce qu'il pourra lui dire pour que tout cela cesse.
Aujourd'hui, le journal allemand Der Spiegel annonce que la chancelière allemande Angela Merkel aurait été également surveillée depuis plusieurs années par la NSA. A la tête de l'Allemagne, Merkel aurait été suivie par son portable et toutes ses communications auraient pu être écoutées par la NSA. Dans la foulée, le gouvernement allemand a annoncé que cette pratique devait être arrêtée, dans la mesure où les informations dont disposaient les Etats-Unis étaient parfaitement inacceptables.
Un porte-parole de la Maison Blanche a tout de suite répondu à cette accusation, en affirmant que ces informations étaient fausses et que la NSA n'avait pas plus d'information en sa possession que les autres agences de sécurité des autres états. « Les USA collectent des informations pour protéger la nation, ses intérêts et ses alliés du terrorisme et des armes de destruction massive » a-t-il affirmé. Il sera sûrement très difficile de connaître le fin mot de l'histoire, mais il est évident que les écoutes téléphoniques n'ont pas disparues avec les smartphones : certes, on n'utilise plus de micros dissimulés derrière une lampe de chevet, mais l'espionnage n'en reste pas moins aujourd'hui diablement efficace.