Réponse rapide : l'homme qui a été responsable du départ de Steve Jobs d'Apple. Il avait été recruté après une phrase restée célèbre, Jobs lui demandant tout de go : « Vous comptez vendre de l'eau sucrée toute votre vie ou vous voulez changer le monde avec moi ? » Après avoir pris le poste de PDG, c'est lui qui a privé Jobs de tout contrôle effectif de la société et l'a donc poussé avec plus ou moins de subtilité vers la sortie. Apple sans Steve Jobs est entré dans la spirale noire que l'on connaît : la firme a connu à ce moment une chute historique. Il faudra attendre le retour de Steve Jobs pour qu'elle reprenne du poil de la bête.
Et c'est donc Sculley qui a affirmé que BlackBerry portait une « valeur pour le futur » et qu'il fallait à la compagnie un « homme d'expérience qui a déjà fait ses armes dans le secteur ». Lui ? On ne saurait trop s'avancer, même si l'homme a affirmé qu'il explorait l'éventualité d'une union avec la société canadienne. Cela ne pourrait pas lui faire de mal, à dire vrai, puisque la compagnie n'est pas dans la période la plus heureuse de son existence, mais ce n'est pas non plus rassurant qu'un tel personnage s'intéresse de près à leur santé financière et leur capacité d'innovation.
Oh, certes, Sculley n'a pas que des échecs à son tableau de chasse : c'est lui qui, avant d'entrer chez Apple, avait réussi à faire de Pepsi une marque cool aux USA, rattrapant légèrement son retard sur Coca-Cola. Ce n'est pas une mince affaire, il faut bien le remarquer, mais le monde des nouvelles technologies est bien différent de celui de l'alimentaire et une stratégie qui fonctionne pour le second n'est pas forcément adaptée pour le premier. Laissons-lui le bénéfice du doute, mais tout cela n'est pas des plus rassurant.
