Hier, Apple a annoncé ses résultats financiers pour le quatrième trimestre de l'année fiscale. Grosso-modo, tout va bien madame la marquise : 14 millions d'iPad, 33,8 millions d'iPhone, bref, en quelques mois et avec peu de produits sur le marché - plus qu'avant mais peu tout de même -, c'est une belle performance. Le paradoxe qui n'en n'est pas un : contrairement à ce que l'on pourrait croire, Apple a bel et bien réduit ses marges et fait donc moins de profits, même quand les revenus sont supérieurs. Et Samsung alors ? Le constructeur aux milliers de modèles (ce n'est peut-être même pas exagéré si l'on compte les déclinaisons locales) n'est pas non plus dans la mouise, loin de là.
Hier toujours, lors d'une conférence donnée pour des développeurs qui souhaiteraient s'associer à l'effort de guerre du géant coréen, monsieur Eun, vice-président exécutif de la firme, a annoncé qu'il se vendait dans le monde 1 million d'appareil Samsung... par jour. Ce chiffre est considérable mais compte tenu du nombre de modèles sur le marché, il n'est pas surprenant. Pourtant, quand la firme parle à des développeurs d'un marché potentiel qu'ils pourraient toucher, c'est sûr que l'argument fait mouche. Imaginez, vous êtes en CM2 et l'on vous propose de vendre votre crumble aux pommes par correspondance à un million de clients potentiels qu'il suffirait de convaincre.
Eun a ajouté que maintenant que ces appareils étaient dans la nature, il s'agissait de faire en sorte qu'ils communiquent entre eux et avec le monde, que le marché d'application Samsung devienne une grande communauté d'applications, de films, de musique etc. D'après Eun, c'est la prochaine étape décisive pour Samsung : créer des applications qui puissent s'insérer dans ce qu'il nomme la « maison contextualisée » ou la « vie connectée ». Avec ses 85 millions d'appareils vendus en un trimestre, il n'y a aucun doute que la création d'un écosystème technologique piloté par Samsung et ses développeurs et partenaires n'est pas loin.