Qualcomm a définitivement gagné la guerre des smartphones haut de gamme en 2013. Alors que 2012 était teintée de vert, avec un nVidia en grande force, avec ses processeurs Tegra, Qualcomm a raflé la mise sur la quasi-totalité des modèles haut de gamme de 2013. Sony, HTC, Samsung, LG... tous ont fait confiance au constructeur pour équiper les bêtes les plus puissantes du marché. Le Snapdragon 800 est devenu une référence ultime et peu de modèles sont aujourd'hui tentés par la concurrence, tant le couple Qualcomm/Android fonctionne. Mais alors, pourquoi se tourner vers le low-cost ?
Eh bien peut-être que même avec un semblant de monopole, Qualcomm ne parvient pas à gagner assez d'argent. Qualcomm a annoncé mercredi dans son rapport fiscal que les revenus pour 2014 s'éleveraient à une somme comprise entre 26 et 27,5 milliards de dollars. Pour le trimestre fiscal, le constructeur a affiché 6,48 milliards de dollars de revenus, ce qui correspond à 33 % d'augmentation par rapport à l'année passée. Les profits nets sont supérieurs à 18% par rapport à l'an dernier, mais la firme a perdu 5% par rapport au trimestre précédent. D'après elle, malgré ce beau fixe, il faudrait continuer à frapper là où le marché futur se trouve.
Et pour Qualcomm, le marché futur, c'est la Chine, associée au marché du smartphone low-cost. Le haut de gamme fonctionne selon une dynamique simple : les processeurs sont chers à produire, mais la marge que les constructeurs de composant prennent est elle aussi élevée. Cela dit, il se vend moins, à l'échelle globale, de smartphone haut de gamme que de smartphone entrée de gamme. Du coup, en réduisant les coûts de production et en baissant la marge, le rapport de force pourrait être à l'avantage du low-cost, qui peut prétendre entrer dans un nombre colossal de foyers. L'an prochain, Qualcomm misera d'ailleurs beaucoup en Chine sur des processeurs équipés de modem 4G et pouvant se loger dans tous les smartphones locaux.
