Les trimestres fiscaux sont les délimitations plus ou moins arbitraires des moments de l'année au sein desquels les ventes sont réalisées. Il est donc possible de comparer la progression d'un produit ou d'une firme d'un trimestre sur l'autre ou d'une année sur l'autre. Chaque trimestre, des instituts calculent avec les chiffres dont ils disposent les nouvelles parts de marché et peuvent ainsi donner des valeurs qui nous permettent de prendre le pouls des firmes présentes sur le secteur des technologies mobiles. IDC vient de livrer son rapport pour le Q3 2013 et quelques chiffres méritent d'être commentés.
D'emblée, un chiffre attire l'oeil : Windows Phone aurait fait une poussée de 156 % en un an, par rapport au troisième trimestre de l'année fiscale 2012. De 2 % de part de marché en 2012, il est passé ce trimestre à 3,6 %, avec 9,5 millions d'appareils distribués contre 3,7 millions en 2012. C'est un bond énorme pour l'outsider, le dernier arrivé, qui vient de passer très nettement devant BlackBerry, qui, lui, a perdu sa marge d'avance, passant de 4,1 % en 2012 à 1,7 % en 2013. Ce n'est pas glorieux. A croire que les Windows Phone de cette année, Lumia en tête, ont commencé à avoir des arguments pour séduire le grand public, qui est la clef d'une extension radicale des parts de marché.
Les autres chiffres à regarder sont évidemment les 2 gros : Android a passé cette année la barre des 80% de part de marché, ce qui est colossale. Une situation de quasi-monopole qui ne laisse à Apple qu'un peu moins de 13 % de part de marché. Cela dit, avec 2 à 3 modèles en vente contre plusieurs centaines chez Google, Apple parvient tout de même à distribuer 33 millions d'appareils, ce qui n'est que 7 fois moins que Google et non pas 100 fois moins comme le voudraient les statistiques. On peut donc considérer que les deux sont en pleine forme. La catégorie « Autres » a aussi du plomb dans l'aile : à 4,5 % l'an dernier, elle passe à 0,6% cette année, ce qui signifie grosso-modo que les derniers utilisateurs de Palm ou de Symbian ont rendu les armes et se sont laissés tenter par la concurrence.
