Chaque année, quand un nouveau produit Apple sort, que ce soit un iPhone ou un iPad, il est de bon ton dans la presse de dire que c'est la fin des haricots pour la compagnie, que le prix est trop élevé, que les gens n'adhèrent plus au concept de smartphone premium. On dit aussi que maintenant qu'il y a Android, les gens ont le choix, et vont donc choisir autre chose, vu que l'offre de qualité est plus diversifiée qu'il y a deux ou trois ans - ce qui est vrai au demeurant. Oui mais. Oui, mais les chiffres ne trompent pas : que ce soit pour l'iPhone 5 par rapport à l'iPhone 4S ou pour l'iPhone 5S par rapport à l'iPhone 5, les acheteurs sont toujours au rendez-vous.
Mieux encore pour Apple : chaque année, les utilisateurs sont plus nombreux à acheter leurs modèles. La compagnie Fiksu a une méthode d'analyse qui n'est pas mauvaise du tout pour tenter de voir comment se passent les lancements : elle ne considère pas une estimation d'unités vendues ou un quelconque affichage publicitaire par plateforme, mais elle regarde quel kit de développement logiciel est utilisé par les utilisateurs. Comme chaque iPhone en a un identifiable facilement, cela permet d'avoir une idée des chiffres avant qu'Apple ne les donne, lors des résultats trimestriels, par exemple.
Ce que l'on voit cette année, c'est que le lancement de l'iPhone 5S est nettement meilleur que celui de l'iPhone 5. Dès les premiers jours, l'appareil dépasse son grand frère et sa courbe reste toujours strictement supérieure, jusqu'à prendre une belle avance après 65 jours de commercialisation. Si l'on ajoute à cela les ventes de l'iPhone 5C, bien plus faibles que celles de l'iPhone 5, cela fait tout de même une vente d'iPhone plutôt massive pour le premier lancement d'une gamme double - même si, personne n'est duppe, Apple n'a jamais cherché à faire du low-cost. Comme quoi, l'heure du déclin est loin d'avoir encore sonné.