Le SL930A, combiné DECT sous Android, n’était finalement qu’une étape pour Gigaset. Le constructeur allemand se déploie désormais au-delà de son segment de marché traditionnel (la téléphonie résidentielle) avec deux tablettes, sobrement appelées QV830 et QV1030. La première est économiquement accessible, tandis que la seconde souhaite marcher sur les plates-bandes de la gamme Nexus de Google.
Deux tablettes très différentes
Parlons tout d’abord de la QV830. Il s’agir d’un modèle avec écran IPS de 8 pouces au format 4:3, lequel est doté d’une définition XGA (1024 x 768). Son chipset est un quad-core MediaTek MT8125 cadencé à 1,2 GHz. Pour animer Android Jelly Bean en version 4.2.2, il est épaulé par 1 Go de mémoire vive et 8 Go de stockage interne extensibles par microSD. Batterie 3260 mAh, capteur photo et visio de 8 et 1,2 mégapixels et accès au Google Play complètent cette configuration modeste. Le tout sera proposé à moins de 200 euros.
Second modèle bien plus nerveux, la QV1030 se distingue d’abord par un chipset nVidia Tegra 4, le T40S cadencé à 1,8 GHz, accompagné ici par 2 Go de mémoire vive et 16 de stockage interne (toujours extensible par microSD). Cette belle configuration anime un écran IPS de 10,1 pouces au format 16:10 dont la résolution atteint le WQXGA (soit 2560 x 1600). Pour alimenter cela en énergie, Gigaset n’a pas hésité sur la taille de la batterie : 9000 mAh. En revanche, aucun changement du côté des capteurs photo et visio, toujours à 8 et 1,2 mégapixels. Le tout pour le prix de 369 euros.
Le lancement de la dernière chance ?
Les deux tablettes sont les deux premiers modèles d’une famille qui se complètera dès l’année prochaine. Ce lancement entre dans la stratégie « Gigaset 2015 » destinée à armer l’entreprise face à la baisse continue de son marché historique. L’équipementier allemand entend s’appuyer sur les ardoises tactiles, segment pourtant très chargé, pour faire repartir à la hausse un chiffre d’affaires en berne. Deux autres segments devraient également l’y aider : les téléphones résidentiels sous Android, tels que le SL930A, et Gigaset Elements, un écosystème de systèmes de sécurité, connectés à Internet et couplés à une application pour smartphone. Il faudra au moins cela pour relancer Gigaset dont les revenus ont fortement reculé au trimestre dernier.