Doro est une de ces marques ultra-spécialisées qui n’a jamais dérogé à son concept initial : faire des produits, dont des mobiles, accessibles pour tous, notamment les séniors dont la grande majorité ont encore des réticences à adopter un smartphone (16% sont des utilisateurs de smartphones). Concurrencé par Samsung, Alcatel One Touch et surtout Nokia, Doro livre progressivement ses mobiles aux opérateurs (comme SFR, Orange ou La Poste Mobile) et aux distributeurs. Aujourd’hui, la marque déclare fièrement avoir vendu 5 millions de smartphones dans le monde depuis le lancement de sa gamme de mobiles en 2007.
Un chiffre incomparable
Bien sûr, un chiffre comme celui-ci peut faire rire. Avec un seul Galaxy, Samsung en vend tout autant sinon plus (40 millions de Galaxy S4 dans le monde en 6 mois de commercialisation). D’autant que Doro existe depuis plusieurs dizaines d’années et vend aujourd’hui ses produits dans 30 pays. Toutefois, ramenons cela à l’échelle du marché visé par l’équipementier suédois : la téléphonie pour les séniors. L’entreprise espère à terme connecter à Internet (via un smartphone ou un PC sous sa marque) 80% des moins jeunes d’entre nous. En attendant, peu d’entre eux sautent le pas. D’où ce chiffre un peu en décalage.
Un refus de parler des technologies
Loin de la surenchère technologique à laquelle s’adonnent les principaux fabricants mondiaux (Samsung, Sony,LG, Apple, Motorola, HTC et consorts), Doro a présenté début octobre son premier smartphone sous Android : le Liberto 810. Durant cette présentation, le fabricant a occulté tous les détails techniques dont nous sommes friands : chipset, RAM, définition de l’écran, etc. L’entreprise s’est plutôt concentrée sur la surcouche au dessus d’Android, sur les raccourcis vers les fonctions les plus usuelles et sur les applications qui ont été développées (client mail, carnet d’adresse et combiné, navigateur Web). Un produit original avec un prix attractif (179 euros), mais uniquement disponible en open-market.