Tout savoir sur : Le studio Dreamworks présentera une tablette pour les enfants au CES
Pour promouvoir ses propres services, Google, Apple ou Amazon ont pris pour habitude de créer des plates-formes. Ainsi, l'iPhone n'est-il pas le moyen idéal d'accéder à iTunes ? Mais jusqu'à présent, cette stratégie n'était appliquée qu'aux revendeurs de contenus. Pas aux producteurs directement. Universal Music ne s'est jamais donné la peine de créer un baladeur MP3 pour promouvoir ses disques. C'est donc une petite révolution que tente de proposer Dreamworks avec sa DreamTab, information révélée hier par le New York Times.
Une tablette dédiée aux licences Dreamworks
Présentée officiellement la semaine prochaine au CES, la DreamTab devrait être produite par Fuhu, connu outre-Atlantique pour sa gamme Nabi constituée d'ardoises ludo-éducatives et d'accessoires pour les enfants. La première DreamTab, équipée d'un écran de 8 pouces, devrait être proposée à partir du mois d'avril et devrait être acompagnée plus tard par un modèle de 12 pouces.
Si les détails techniques sont ici inutiles, c'est parce que la tablette ne devrait pas être considérée comme n'importe quelle autre. À l'instar d'un Kobo ou d'une Kindle, la DreamTab est destinée à un public particulièrement jeune (6 à 11 ans) vers qui Dreamworks sera en mesure de pousser des contenus et des applications (jeux, vidéos, cours de dessin, etc.). La tablette devrait aussi être compatible avec certains produits issus du merchandizing du studio, notamment les jouets. Une initiative qui rappelle celle d'Activision avec les Skylanders qui combine jouets physiques et jeu vidéo.
Une tablette ludo-éducative à 300 dollars
Le but est évidemment de créer et maintenir un lien permanent avec la jeune audience. Un lien qui sera un peu cher pour les parents, notamment pour une tablette qui risque d'être techniquement limitée et peu évolutive. Un porte-parole de Fuhu a confirmé au quotidien américain un prix de vente autour des 300 dollars.
Dreamworks travaille depuis longtemps à créer un lien permanent avec le jeune public. À l'instar de Disney ou Nichelodeon, cette tablette fait évidemment grincer des dents quelques associations de parents. Ces derniers, bien conscients que les bambins actuels tapotent relativement facilement les tablettes (notamment les iPad), craignent une trop forte exposition publicitaire des enfants. Car même si le Children's Online Privacy Protection Act protège l'enfant de certains abus publicitaires, la Dreamtab, officiellement tablette ludo-éducative, est aussi un formidable lien marketing avec une cible fortement influençable.