Tout savoir sur : Google s'attire les foudres du CNIL et écope d'une amende en France
150 000 euros, c'est le montant de l'amende que devra payer Google suite aux poursuites engagées par la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL). Une somme dérisoire pour le géant Américain qui rappelle néanmoins sa posture actuelle difficile, non seulement en France, mais aussi en Europe en règle générale. Depuis la fusion des conditions d'utilisation d'environ 60 de ses services en mars 2012, il a déjà été réprimandé dans six pays du vieux continent.
En conséquence de cette fusion, l'utilisation qu'il fait des informations personnelles récoltées par ses services a changé. Gmail, Google+ ou Youtube, pour ne citer qu'eux, sont désormais reliés à une banque de données commune dont les informations peuvent être utilisées par l'un ou l'autre, indifféremment de leur provenance. Autrement dit, si vous possédez un compte Gmail, Youtube dispose déjà d'une fiche d'informations complète à votre sujet, que vous l'utilisiez ou non. Dans certains pays, cette pratique entre en infraction avec la legislation locale visant à protéger les données personnelles, notamment parce qu'elle n'a pas fait l'objet d'explications suffisantes dans les nouvelles conditions d'utilisations.
Un combat visant surtout à informer les utilisateurs ?
Difficile de s'attaquer à une société telle que Google. Sur le plan financier d'abord, son chiffre d'affaires se compte chaque trimestre en milliards de dollars. Il faudra sans doute plus qu'une amende de 150 000 euros pour le faire réagir. Sur le plan opérationnel également, ses services sont partout et rares sont les utilisateurs à pouvoir s'en passer aujourd'hui.
Le but n'est alors pas nécessairement de freiner la firme dans ses agissements, mais au moins d'en exposer les pratiques. L'inconvénient de la notoriété, c'est d'avoir ses moindres faits et gestes rapportés dans la presse. Qu'importe le montant de l'amende, l'histoire a déjà fait le tour du globe. De quoi alerter les utilisateurs. En France, ils ne devraient en tout cas pas passer à côté. Google a également été tenu de publier la décision de justice sur son site internet, pour une durée de 48 heures, dans les huit jours suivant son rendu.