Avec le Darkside, Wiko s'aventurait sur le segment des phablettes à plus de 5 pouces sans pour autant trop tirer vers le haut la définition, bloquée au 720p. Avec le Darkfull, il tentait le Full HD, pas toujours de façon très heureuse. Avec le Darkmoon, il déclinait son design aluminium derrière un écran de moins de 5 pouces. Le Darknight est le chaînon manquant de ces trois appareils. Ni trop grand. Ni vraiment petit. Ni trop ambitieux. Bref, il pourrait bien s'agir ici de l'une des meilleures réalisations de Wiko, rien que cela.
Une fiche technique pas spécialement attirante
Petit rappel technique avant d'entrer dans le vif du sujet pour ce Darknight vendu à 199 euros hors subvention. Vous constaterez que cette fiche technique est loin d'être la meilleure chez Wiko, dépassé en quelques points par le Darkmoon (capteur visio) et le Darkfull (écran, processeur, capteur photo). En voici les détails exhaustifs :
- Écran IPS 5 pouces doté d'une définition 720p et d'un verre de protection Gorilla Glass
- Chipset Mediatek MT6589 composé de quatre coeurs Cortex A7 cadencés à 1,2 GHz et d'un GPU PowerVR SGX544
- 1 Go de mémoire vive
- 8 Go de stockage interne (extensible par microSD)
- Capteur photo 8 mégapixels rétroéclairé avec autofocus et flash LED. Capture en vidéo jusqu'au 720p.
- Caméra vision 2 mégapixels
- Compatible HSPA (42 Mb/s), WiFi, Bluetooth
- Batterie 2000 mAh
- Livré avec Android Jelly Bean 4.2.1
- Double emplacement carte SIM
- Dimensions : 144 x 74 x 9 mm
- Poids : 139 grammes
Une fiche technique intéressante donc, car elle ne joue pas la carte haut de gamme sans en être, mais plutôt celle d'un juste équilibre entre la gamme du chipset et celle des éléments consommateurs de ressources.
Des accessoires plus qualitatifs que des marques internationales
À l'ouverture de la boîte, laquelle reprend la même formule que tous les smartphones Wiko précédents, un casque intraauriculaire à câble plat, un câble USB également plat et des adaptateurs microSIM et nanoSIM vers SIM classique. La qualité des accessoires des smartphones Wiko monte progressivement. Des marques internationales plus connues devraient prendre exemple.
Le terminal reprend les lignes de ces prédécesseurs, sans vraiment apporter de réelles améliorations ou innovations. Toujours la zone tactile sous l'écran avec les trois anciens raccourcis systèmes (home, menu et retour). Toujours le contrôle du volume sur la tranche gauche et le verrouillage à droite.Sur la tranche supérieure, les ports microUSB et jack 3,5mm. Au dos, nous retrouvons la partie centrale en aluminium déjà croisée avec le Darkfull et le Darkside. Contrairement au Darkfull et son design unibody, la coque se détache pour révéler la batterie amovible, les deux emplacements SIM et le port microSD. Au-dessus de cette partie centrale, le capteur photo protubérant accompagné de sa LED. En dessous, le haut-parleur.
À l'allumage le mobile se révèle assez lumineux. Les angles de vision son corrects et la réactivité de la dalle tactile plutôt bonne. La navigation dans les menus est fluide, plus fluide même que sur le Darkfull. C'est l'un des éléments qui nous amène à préférer le Darknight à son grand frère Full HD. Même s'il est techniquement plus performant, le Darkfull semble empêtré avec sa belle définition d'écran. Ce n'est évidemment plus le cas ici.
Android dans une version légèrement personnalisée
Une fois le mobile allumé, le Darknight se révèle identique aux anciens modèles, hormis le fond d'écran spécifique à chaque modèle. La légère surcouche apportée par Wiko révèle quelques icônes modifiées, le menu paramètre personnalisé, les « smart gestures » (des gestes pour interagir rapidement avec le téléphone, comme répondre, déverrouiller, passer en mode silence ou lancer l'application photo) et, comme nous le verrons, l'application photo maison. Pour le reste, Wiko livre une version très sobre d'Android Jelly Bean. Nous aurions apprécié un peu plus de fantaisie, ou simplement une version plus actuelle du système d'exploitation de Google.
Deux petits ajouts sont notables au niveau des applications préinstallées. D'abord Asphalt 7 Heat, avant-dernière simulation de course automobile de GameLoft. Ensuite TrustGo, une suite de sécurité pour les mobiles. Quatre outils sont intégrés à celle-ci : un antivirus qui scanne les fichiers téléchargés, un limitateur de connexion pour éviter de faire du hors forfait en allant sur Internet, un tableau de bord des autorisations offertes au mobile concernant vos données personnelles et un outil de sauvegarde sur le cloud. TrustGo propose aussi un mode « safe search » (navigation sécurisée). Dommage, les mises à jour ne passent pas par Google Play, mais directement sur le Net. GameLoft s'est aussi permis de rajouter des jeux freemium. Était-ce bien la peine ?
Une bonne surprise en multimédia
Côté multimédia, le Darknight ne s'en sort pas si mal. Nous avons craint, au départ, que le quad-core MediaTek se révèle poussif. Mais puisque la définition de l'écran ne dépasse pas les 720p, le travail à fournir par le chipset est limité. Ainsi, le Darknight s'en sort avec les jeux. Asphalt 7 tourne très bien. Ainsi que Dead Trigger 2 de Madfinger, notre jeu étalon. Quelques ralentissements (peut-être dus à la dalle tactile, peut-être dus au chipset) ont terni notre expérience, mais elle reste dans l'ensemble assez positive.
Pour les vidéos, même constat : le Darknight s'en sort avec les honneurs, qu'il s'agisse de fichiers au format MKV ou MP4, que la définition de la vidéo soit 1080p ou 720p ou que le débit de la vidéo soit 5, 10 ou même 60 Mo par seconde. Tous les samples que nous avons utilisés se regardent agréablement sur cet écran de 5 pouces, toujours plus beau en mouvement que sur des images fixes. Comme toujours, nous ne saurions trop vous conseiller d'adopter un lecteur de fichier vidéo tiers pour les options un peu plus pointues, comme la prise en charge des sous-titres.
Des efforts à faire sur la qualité des photos
Enfin, côté photo, une bonne et une mauvaise nouvelle. D'abord, le capteur photo ne fait pas bien le job. Les photos sont pixélisées et floues, notamment quand les conditions lumineuses ne sont pas bonnes. Les vidéos sont, paradoxalement, bien plus qualitatives. D'autant qu'elles sont accompagnées d'un outil de montage embarqué pratique. Ensuite la bonne nouvelle : l'interface photo proposée par Wiko est assez complète et plutôt facile à utiliser. Déjà rencontrée sur le Darkfull, cette application est un point fort. Dommage que le capteur ne suive pas.
Prise de vue avec le Darknight
En conclusion, nous préférons le Darknight au Darkfull. L'un est 720p et l'autre 1080p. Quand bien même : moins de définition prévaut ici, car cela améliore la fluidité et l'expérience utilisateur. Et par chance, le Darknight est vendu à un prix inférieur à 200 euros. Que demander de plus ? Peut-être un meilleur capteur pour les photos, son véritable point faible.