Le nouveau chipset d’Apple, nommé A7 et équipant les iPad Air, iPad Mini Retina et iPhone 5S, a fait grand bruit lors de sa présentation en septembre dernier. Il s’agissait en effet du premier processeur pour smartphone compatible avec une architecture 64-bit. Son lancement a fait l’effet d’une bombe sur le marché des fondeurs, notamment chez Qualcomm qui ne l’aurait pas vu venir, selon des témoignages en interne. Cependant, si l’A7 a placé Apple loin devant la concurrence, il pourrait aussi lui attirer quelques ennuis judiciaires, comme le rapporte Patently Apple.
Les performances du A7 boostées par un brevet universitaire ?
En effet, Wisconsin Alumni Reserch Foundation, l’organisme chargé de gérer les brevets de l’université du Wisconsin, a porté plainte contre Apple pour violation du brevet numéroté 5 781 752 déposé en 1998, portant sur les architectures à processus parallèle. Selon le plaignant, Apple aurait utilisé une méthodologie basée sur ce brevet pour améliorer les performances de son chipset. Un brevet assez reconnu puisque ses inventeurs ont remporté plusieurs prix prestigieux grâce à lui.
Une histoire de gros sous
Bien évidemment, l’université du Wisconsin souhaite qu’Apple arrête d’utiliser illégalement le brevet, ou paie bien évidemment une licence d’utilisation, assortie d’une compensation financière. Difficile pour Apple d’arrêter d’utiliser le code qui anime un chipset alors que la firme continue de commercialiser tablettes et smartphones intégrant le composant. Une issue financière serait donc la seule envisageable, si le tribunal du Wisconsin donne raison à la fondation universitaire. Habituellement, Apple refuse de payer la moindre licence d’exploitation. L’enjeu est donc important.
Et les prochains iPad et iPhone ?
L’avenir du A7 ne se jouera toutefois pas lors de ce procès. Nous savons d’ores et déjà que son successeur est actuellement en cours de développement. Toutefois, les chipsets développés par Apple sont généralement utilisés sur deux générations de produits. les prochains iPhone et iPad pourrait donc être touchés par ce procès. A moins bien évidemment qu’Apple ne modifie son chipset d’ici là…