Quand il s’agit de créer ou d’éditer un document bureautique (texte, tableur pour présentation), il est quasi certain que chaque utilisateur d’un ordinateur évoquera le nom d’Office. Car Word, Excel et PowerPoint en sont les références absolues, loin devant les Apple Pages, Google Docs, LibreOffice, QuickOffice ou Polaris. Et ces trois logiciels manquent cruellement à l’iPad, lequel représente pourtant la majorité des activations de terminaux (smartphones et tablettes confondus) dans le monde professionnel. Une situation qui pourrait bien changer dans les mois à venir.
Une sortie avancée par rapport au planning initial
Marie Jo Foley, journaliste dans l’édition américaine de ZDNet et spécialiste des sujets touchant Microsoft, a publié un article en fin de semaine dernière concernant la venue d’Office sur la tablette d’Apple. Selon ses sources, cette application devrait être diffusée dans le courant de l’année. En 2013, l’automne 2014 était évoqué, une date qui coïncidait avec le lancement de la nouvelle version d’Office pour Windows 8, appelée en interne « Gemini ». Mais Microsoft aurait avancé son planning : Steve Ballmer aurait demandé à ce qu’Office paraisse sur l’App Store dès que possible, soit avant la fin du mois de juin.
Un enjeux de plusieurs milliards de dollars par an
Sortir la nouvelle version d’Office sur PC après celle sur iPad serait un signe considérable de l’importance de l’enjeu. En effet, Gemini sera la première version optimisée pour les dalles tactiles. Elle est donc particulièrement importante compte tenu de la croissance du segment des PC tactiles. Le mode de commercialisation pourrait s’apparenter à celle d’Office Mobile sur iOS : l’application est gratuite, mais son utilisation nécessite un abonnement à Office 365 (à partir de 99 euros par an). Cela pourrait en dissuader plus d’un de l’adopter.
Si Office était déjà compatible avec la tablette d’Apple, la firme de Cupertino grappillerait certainement quelques parts de marché supplémentaires auprès des entreprises. Mais c’est surtout Microsoft qui perdrait énormément d’argent à avoir freiné des quatre fers pour sortir une version iPad de sa suite bureautique. Une étude, reprise par l’agence Reuters, évoquait le chiffre de 2,5 milliards de dollars par an. Voilà qui a certainement dû convaincre Steve Ballmer et son remplaçant, Satya Nadella.