Comme nous le pensions, tous les fondeurs sont arrivés à Barcelone avec de nouveaux chipsets soit LTE, soit 64-bit, soit les deux en même temps. Après Qualcomm, Samsung, Intel et MediaTek (Broadcom ayant fait son annonce en avance mi-février), c’est au tour de Marvell de dévoiler son propre chipset, offrant ainsi ce que les autres fondeurs promettent également : de la connectivité très haut débit et de la capacité de traitement des informations.
Comme Qualcomm et MediaTek
Sur la même base que le Snapdragon 610 et le MT6732, l’Armada Mobile PXA1928 est un quad-core. L’entreprise, qui s’adresse plus à des équipementiers chinois qu’à des constructeurs occidentaux, n’a pas d’intérêt à proposer un octo-core, même si ce chipset n’est pas dénué d’intérêt pour un fabricant multinational. En effet, le PXA1928 est doté d’un modem LTE multimode couvrant quasiment l’ensemble des réseaux existants. Ce qui intéressera plus particulièrement deux de ses clients : Lenovo et Yulong, deux des dix plus grands fabricants de mobiles dans le monde. Notez que le chipset est également compatible 3G+ Dual Carrier.
Le PXA1928 n’est pas qu’un quad-core LTE. Il repose également sur une architecture 64-bit, comme ses deux concurrents cités plus haut. Ici, il s’agit de quatre coeurs Cortex-A53, le modèle de coeur ARMv8 le plus économe (en énergie) et le plus économique (en dollars). Ils sont ici cadencés à 1,5 GHz. Le chipset supporte les écrans, la lecture et la capture de vidéo jusqu’au 1080p. Sans surprise, le PXA1928 prend en charge les connexions les plus usuelles : WiFi ac, Bluetooth 4.0, radio FM, NFC et GPS.
L'architecture 64-bit est-elle ici vraiment pertinente ?
Nous nous posons évidemment la question de la pertinence de l’intégration du 64-bit dans ce chipset. Car, autant MediaTek souhaite parvenir à toucher les grands constructeurs internationaux, notamment pour équiper leurs flagships. Autant Marvell, hormis Lenovo, n’équipe aucun fabricant capable d’aller concurrencer un Galaxy S5. Et pourtant, c’est à cela que sert une architecture 64-bit : à multiplier les barrettes de mémoire vive pour dépasser la limite des 3 Go de RAM. Or, ce n’est ni Yulong, no Hisens, ni China Mobile qui équipera son prochain smartphone de 4 Go de RAM (hors grosse surprise). D’autant que la définition maximale compatible avec le PXA1928 (le 1080p pour rappel) est largement supportable par un quad-core 32-bit. La preuve en est avec le Snapdragon 600 qui anime le HTC One (qui est bien Full HD).
Nous avons deux théories. La première est énergétique : un chipset 64-bit consommerait moins que son homologue 32-bit. La seconde est marketing : alors que le monde du processeur mobile migre vers le 64-bit, il serait fâcheux pour l'image de Marvell de rester en 32-bit.
La solution de Marvell devrait cependant être économique (au niveau financier). Les premiers exemplaires devraient être disponibles dès le mois prochain, pour une première plate-forme dévoilée dans le courant de l’année, si tout se passe bien.