Huawei est devenu le troisième constructeur de smartphones dans le monde en toute fin d’année 2013, ponctuant ainsi une très belle année. Le groupe chinois, qui peine encore à installer sa marque propre, réussit cependant à ravir cette place sur le podium de tête à LG. Cependant, l’essentiel de l’activité du groupe n’est pas basé sur les terminaux, mais bien sur les équipements réseau pour les opérateurs. Sur ce créneau, Huawei est l’un des leaders mondiaux, au grand dam des États-Unis (dont la NSA espionne l’industriel chinois, quitte à créer un froid diplomatique...).
Huawei rattrape en partie deux années difficiles
Sur l’année 2013, Huawei a enregistré un chiffre d’affaires de 239 milliards de yuans, ou 28 milliards d’euros, soit une croissance de 8,5 %. La marge opérationnelle atteint 12,2 % et se rapproche à nouveau des 30 milliards de yuans de résultat d’exploitation, montant que le groupe avait dépassé en 2010 (pour une marge de 17,4 %). Rappelons que sur 2011 et 2012, Huawei avait réalisé une contre-performance avec une marge brute inférieure à 10 %, alors que le chiffre d’affaires continuait de croître.
Côté bénéfice net, Huawei atteint les 21 milliards de yuans (2,46 milliards d’euros), en progression de 34 % (soit une hausse légèrement moindre que celle du résultat d’exploitation). Si l’amélioration des bénéfices est d’abord due à celle de la marge brute, il faut constater qu’ils sont aussi impactés par les 12,8 % du chiffre d’affaires réinvestis en recherche et développement.
Smartphone : une progression de 60%
Bien sûr, c’est le segment opérateur qui génère le plus de revenus. La branche grand public profite cependant d’une bonne année. La vente de smartphones et de routeurs mobile atteint 57 milliards de yuans, en progression de 18 %. Huawei a vendu en 2013 128 millions de terminaux (mobiles, clés et routeurs), dont 52 millions de smartphones, notamment de son flagship, l’Ascend P6. Les smartphones, en progression de 60 %, génèrent 87 % des ventes de mobiles Huawei.
Une notoriété qui monte enfin
Grâce à certains concurrents, comme Oppo, Xiaomi ou Lenovo, un smartphone chinois n’est plus regardé de travers, mais considéré comme une vraie alternative. Reste donc à imposer la marque Huawei pour amener les consommateurs à acheter des Ascend. Grâce à des investissements en sponsoring, notamment dans le football, la notoriété de Huawei atteint désormais 52 %, un chiffre qui a doublé en un an. Dans certains pays européens, comme le Royaume-Uni, l’Italie ou l’Allemagne, la notoriété y aurait même triplé. Reste à savoir si cela se transformera à la caisse.