Kantar Worldpanel édite ComTech, un tableau de bord permanent des parts de marché des constructeurs et des systèmes d’exploitation dans une quinzaine de pays (dont la majorité est en Europe). Sa dernière édition, en date de février 2014, montre quelques signes intéressants vis-à-vis de Motorola qui a fait son grand retour sur le Vieux continent en novembre dernier avec le Moto G, suivi quelques semaines plus tard par le Moto X. grâce à ces lancements, notamment le premier, Motorola semble être redevenu une marque qui compte, notamment au Royaume-Uni.
Kantar Worldpanel estime qu’en six mois de commercialisation du Moto G, Motorola a pris 6 % de part de marché outre-Manche, alors que la marque insignifiante auparavant. Le cabinet d’étude va même jusqu’à comparer le retour de Motorola à l’émergence de marques telles que Wiko en France et Xiaomi en Chine (dont les parts de marché respectives sont de 8,3 % et 18,5 %).
Une stratégie équivalente à Wiko et Xiaomi
Car les trois entreprises s’appuient sur la même stratégie : des téléphones entrée de gamme de bonne qualité, capable de faire bouger les lignes et d’apporter un smartphone qualitatif à une tranche de population moins fortunée. Ainsi, la moitié des propriétaires d’un Moto G ont moins de 24 ans et gagnent moins de 25 000 euros par an. Près d’une vente sur deux s’est effectuée en ligne.
Le Moto G de Motorola : un excellent rapport qualité-prix
Il faut dire que Motorola avait frappé fort avec le Moto G et sa fiche technique redoutable pour un budget inférieur à 200 euros (hors subvention) : quad-core Snapdragon 400, écran 4,5 pouces avec définition 720p, à partir de 8 Go de stockage interne (extensible par microSD), APN 5 mégapixels et Android Kitkat (via à une mise à jour). Difficile de faire mieux.
Le Moto G maintient Android en Europe
Ce succès a eu une autre conséquence. La part de marché de Google est restée relativement stable en Europe grâce au Moto G, à 68,9 %. Ces deux concurrents s’établissent à 19 % pour iOS et 9,7 % pour Windows Phone. En France, Android est même passé en février au-dessus de la barre des 67 %, rattrapant l’Italie, mais toujours loin derrière l’Allemagne et l’Espagne, où Android est au-dessus des 75 %.