Microsoft restera fidèle à son compatriote Qualcomm, même si les fabricants partenaires implorent la firme de Redmond de s’ouvrir à d’autres fondeurs, notamment MediaTek. Voici l’information à retenir d’une interview accordée au Times of India par Vineet Durani, patron de la division mobile de la filiale indienne de Microsoft. Une filiale qui attend notamment le résultat de la signature de plusieurs partenaires locaux, notamment leur leader, Micromax.
Un prérequis pour respecter un niveau de performance...
Selon Vineet Durani, Microsoft ne cherche pas à rencontrer d’autres fondeurs, qu’il s’agisse d’Intel, nVidia, Broadcom ou MediaTek. Les constructeurs devront continuer à passer par des chipsets Qualcomm, car l’écosystème demande des ressources que seuls ses processeurs sont en mesure d’apporter. Un prérequis technique important pour le groupe américain.
Vient alors la question des caractéristiques techniques. Qualcomm est certes une référence, mais MediaTek propose déjà un chipset octo-core, tandis que les premiers Snapdragon équivalents n’arriveront qu’au second semestre 2014 (les premiers modèles seront commercialisés début d’année prochaine). Là encore, Vineet Durani confirme son choix en indiquant que l’intérêt dans un smartphone de huit coeurs est particulièrement limité, puisque le système n’est pas optimisé pour un tel ensemble.
... et une question économique qui n'aurait plus lieu d'être
Quand la question de l’économie est abordée, le cadre dirigeant estime qu’il est tout à fait possible de créer des Windows Phones qualitatifs et peu onéreux avec un chipset Qualcomm. Pour le Lumia 520, Nokia n’a pas hésité par exemple à intégrer un Snapdragon S4 Play commercialisé par Qualcomm depuis 2012. De plus, la licence de Windows Phone est aujourd’hui gratuite. Plus de raison de pinailler !
Nokia Lumia 520 : un succès commercial et un chipset datant de deux ans
Eviter à tout prix de réitérer l'erreur Windows Mobile
Quand il a dévoilé la plate-forme Windows Phone 7, Microsoft a radicalement changé de comportement vis-à-vis des fabricants de smartphones comme Samsung et HTC. Les tenants en partie pour responsable de l’effondrement de l’image de marque de Windows Mobile, et par extension du nombre de ventes de smartphones sous cet OS, le géant de Redmond a entièrement verrouillé Windows Phone 7, empêchant les constructeurs d’apposer au-dessus de l’interface Metro une surcouche applicative qui aurait alourdi le système. De même pour les prérequis matériels : pas question de laisser les constructeurs commercialiser des smartphones trop justes techniquement. Résultat : Microsoft est redevenu un acteur qui compte dans l’univers des smartphones.
Inflexible sur des points de détails
Aujourd’hui, Microsoft est toujours aussi inflexible sur l’interface (tout en accordant aux fabricants la possibilité d’intégrer des hubs qui leur sont propres), mais est plus laxiste sur certaines parties de la fiche technique. Des tailles d’écran qui commencent à 4 pouces. Des processeurs avec deux coeurs minimum accompagnés de 512 Mo de mémoire vive. Un espace de stockage réduit, mais extensible par microSD. Ces caractéristiques techniques proviennent du Lumia 520 de Nokia, best-seller et entrée de gamme chez Nokia. Nous sommes même en dessous des spécifications techniques du HTC 7 Mozart. Cependant quelques sujets restent tabous, notamment celui des chipsets.