S’ils étaient historiquement vendus ensemble, les forfaits et les mobiles n’étaient généralement pas liés l’un à l’autre. L’exception qui confirme la règle est BlackBerry et sa technologie si particulière qui réduit considérablement la consommation de données, mais oblige l’abonné à souscrire une option très souvent payante et pas systématiquement proposée par les opérateurs. Une contrainte supplémentaire, donc, pour les consommateurs qui souhaitent adopter un mobile de la marque canadienne. C’est pourtant vers ce type de stratégie que s’orienterait Amazon pour son premier smartphone.
Une option « Prime » pour consommer du contenu sans compter
L’information émane du magazine en ligne BGR, particulièrement bien informé ces derniers jours sur le smartphone d’Amazon. Celui-ci affirme que le mobile sera proposé avec une option exclusive appelée aujourd’hui « Prime Data» (un nom qui devrait changer d’ici le lancement). Ce nom fait référence au service « Prime » développé par Amazon aux États-Unis et proposant l’accès en illimité à un catalogue de contenus. L’accès à ce service est commercialisé 79 dollars par an.
Le montage économique n’est pas clair dans l’article de BGR, qui évoque plusieurs possibilités. D’abord, celle du « quota sponsorisé », un service lancé par AT&T en début d’année qui donne la possibilité aux marques et aux distributeurs d’offrir de la bande passante aux consommateurs pour accéder à des services via leurs mobiles. L’idée serait donc la suivante : Amazon proposerait à ses abonnés Prime l’accès en illimité depuis leur mobile à ses contenus en streaming, accès qui ne serait pas décompté de leur forfait data.
Une option gratuite pour obtenir plus de data dans son forfait
Autre possibilité, Prime Data serait une option supplémentaire dans le forfait de l’abonné. Elle augmenterait le quota mensuel pour accéder à l’ensemble des services d’Amazon, payants ou gratuits. Pour cela, Amazon doit signer des partenariats avec les opérateurs pour « acheter » la bande passante. D’où l’alliance avec AT&T. Amazon pourrait même devenir sorte de MVNO ou de marque connexe (un peu comme M6 Mobile chez Orange). Mais cela reste de la spéculation.
Une fois encore, Amazon ne semble pas se contenter d’aborder un nouveau segment hardware sans y inclure le software, les services et l’accès à ses services. Comme sur Kindle et KindleFire, ce smartphone devrait être un cas à part sur le marché de la téléphonie. L’officialisation est toujours attendue pour juin avec une commercialisation outre-Atlantique courant d’été.