Tout savoir sur : Certains smartphones chinois sont vérolés sur les chaînes de montage
En mars 2012, Android était la cible de 79 % des nouveaux virus en circulation. Deux ans plus tard, ce chiffre est passé à 97 %, soit plus de 1,2 million de menaces différentes. Et le risque est évidemment considérable, compte tenu du nombre de données personnelles que nous stockons dans nos mobiles. Certains constructeurs ont compris combien il était dangereux de laisser les smartphones sans véritable protection. Et même si aucun antivirus n’existe aujourd’hui sur Android, des moyens de prévention sont proposés, notamment le « Kill Swtich » qui neutralise le smartphone à distance. Cepedant, faut-il encore que le mobile ne soit pas infecté dès le départ.
Un virus installé dans la ROM d'origine
L’éditeur antivirus G-Data a analysé un programme de surveillance malveillant placé au coeur d’un smartphone chinois, le Star N9500. Particularité de la situation : le virus était installé d’origine dans le mobile, donc directement sur les chaînes de montage. Appelé Android.Trojan.Uupay.D, ce virus se faisait tout simplement passer pour le Play Store de Google. Une fois connecté à Internet, il demandait, légitimement, à l’utilisateur ses identifiants Google et transmettait toutes les informations à un serveur situé en Chine où elles étaient évidemment revendues pour diverses actions, comme le vol d’identité, le phishing, etc.
Selon G-Data, ce programme était loin d’être anodin. Il s’agissait d’un véritable centre de surveillance qui espionnait l’ensemble des actions de l’utilisateur. Il était même possible de prendre le contrôle du mobile. Et bien sûr, puisqu’il est préinstallé, impossible de l’enlever. Il bloquait aussi les mises à jour de sécurité d’Android. Un vrai cafard.
Un smartphone économique... à première vue
Le Star N9500 est un smartphone plutôt économique compte tenu de la proposition technologique. Écran 720p de 5 pouces, chipset quad-core MediaTek MT6589 cadencé à 1,2 Ghz, 1 Go de mémoire vive, 4 Go de stockage interne, compatible 3G+, APN 8 mégapixels à l’arrière et 2 mégapixels à l’avant. Le tout pour 130 euros environ. Un prix d'appel pour convaincre, évidemment.
Présent dans de nombreuses boutiques, comme la Marketplace d’Amazon, le N9500 a évidemment été retiré de la circulation depuis la découverte de ce virus, qui date du début de la semaine. Cette procédure, qui a certainement fait du tort aux distributeurs qui le proposaient, va certainement impacter également les marques low-cost qui fabriquent leurs mobiles en Chine, notamment les dernières arrivées qui manquent encore de visibilité.