Tout savoir sur : Apple Pay : la firme de Cupertino s’engage enfin dans le paiement mobile
La technologie NFC a toujours été sujette à controverse. Entre ceux qui trouvent cela potentiellement très utile pour l’avenir et ceux qui estiment qu’elle ne vaut rien tant qu’elle n’est pas démocratisée, elle n’a jamais fait l’unanimité. Et même quand des acteurs de premier plan, tel que Samsung, Nokia ou Sony ont annoncé intégrer des capteurs dans leurs flagships, les concurrents ne se sont pas toujours pressés pour les copier... notamment Apple.
En même temps que Google, Microsoft et Amazon...
Depuis plusieurs années, les rumeurs se succèdent quant à l’arrivée du NFC dans les iPhone. Mais chaque année, depuis l’iPhone 4S jusqu’au 5S, la firme de Cupertino a déjoué les pronostics et les indiscrétions. Il aura fallu attendre 2014 et les deux iPhone 6 pour qu’Apple intègre enfin le NFC. Le fait que Microsoft, Google et Amazon s’y intéressent également n’est évidemment pas un hasard, même si la proximité calendaire pourrait sembler fortuite. Car cet événement très important vient ponctuer un développement long et complexe.
Parce que l’intégration du NFC, pour Apple, n’est pas qu’une question de technologie, mais d’usage. Et côté usage, la connexion automatique grâce au NFC d’un smartphone à un objet connecté (dock musical par exemple) ne semble pas être une raison suffisante pour le constructeur de Cupertino. En revanche, le paiement sans contact, avec la possibilité de toucher une commission pour chaque transaction effectuée avec un iPhone (ou tout autre objet, en l’occurrence une montre connectée), cela en est une bien plus évidente.
Une révolution pour l'inutile Passbook
Depuis le mois de janvier, nous entendons parler de rencontres entre les dirigeants d’Apple, notamment Eddie Cue, et les gestionnaires de moyen de paiement (Visa, Mastercard, American Express, etc.). Le but : offrir à Passbook, qui est aujourd’hui un simple gestionnaire de cartes de fidélité et de tickets dématérialisés, une capacité de gérer les cartes de crédit. Afin de faire le lien entre les banques, les moyens de paiement, la carte dématérialisée et l’iPhone, il faut une plate-forme. Selon le Wall Street Journal en janvier, l’ancienne directrice en charge des Apple Store en ligne s’est trouvée être en charge de la créer.
La combinaison entre Passbook, le NFC et Touch ID
Et c’est donc ainsi qu’Apple a présenté hier soir Apple Pay, sa solution de dématérialisation des cartes de crédit et de paiement sans contact. Son usage se rapproche naturellement de ce que vous pourriez déjà connaître avec des smartphones Acer ou Samsung : le capteur NFC sert à communiquer avec le terminal de paiement. Vous entrez votre code PIN ou validez avec votre empreinte pour confirmer. Et voilà. Apple utilise un coffre fort virtuel sécurisé au niveau logiciel et matériel (avec coprocesseur dédié) pour garantir la confidentialité des informations. Chaque transaction est identifiée par un numéro unique. Et la validation est réalisée par Touch ID (ou par code PIN certainement).
Photographiez et payez
Pour ajouter une carte de paiement, il suffit de la photographier et Passbook se charge du reste (virtualisation, enregistrement, etc.). Visa, Mastercard et American Express sont évidemment partenaires. Le système est compatible avec l’iPhone 6, l’iPhone 6 Plus et l’Apple Watch (laquelle étend ainsi le paiement sans contact aux modèles précédents avec lesquels elle est compatible). Notez qu’il sera également possible de réaliser des achats sur l’AppStore et iTunes avec Apple Pay...
Apple Pay sera lancé en octobre aux États-Unis, mais Apple promet que son déploiement sera rapidement international. Le temps certainement de finaliser les accords avec les banques locales. La fonctionnalité arrivera dans les iPhone avec iOS 8 qui sera déployé, pour rappel, mercredi prochain.