Tout savoir sur : LG Nuclun : le premier chipset de LG est une arme pour s'imposer sur la 4G+
Dans notre article précédent, nous vous avons présenté le G3 Screen, dernière déclinaison du désormais célèbre G3 de LG. Auparavant appelée Liger, elle s’appuie sur une configuration théoriquement capable de concurrencer des phablettes de constructeurs chinois comme Huawei ou TCL (Alcatel OneTouch), aussi bien en termes de spécifications techniques que de performances, mais aussi d’aller taquiner des références plus prestigieuses, comme le Galaxy Note 4 de Samsung ou la Nexus 6 de Google / Motorola.
Au coeur de cette configuration se trouve un nouveau composant appelé Nuclun. Premier chipset développé par LG, Nuclun est un processeur d’applications connu depuis quasiment un an sous le nom d’Odin. La surprise n’est donc pas de taille, d’autant qu’hier, nous vous rapportions que le Liger avait fait une apparition sous la forme d’une photo qui révélait sa fiche technique et le nom du chipset.
Un premier chipset étonnamment modeste
Dans son communiqué de presse officiel, LG explique que Nuclun est un octo-core 32-bit compatible LTE catégorie 6, comme nous vous l’avons rapporté ce matin. Le chipset est composé de quatre coeurs Cortex-A15 cadencés à 1,5 GHz et quatre coeurs Cortex-A7 cadencés à 1,2 GHz. L’ensemble est organisé autour d’une architecture big.LITTLE afin d’offrir une certaine adaptabilité en fonction de la charge.
Cependant, compte tenu de la cadence des Cortex-A15, ne vous attendez pas non plus à des performances extraordinaires. Une impression confirmée par les différents benchmarks dévoilés en début d’année. Ce choix de cadence pourrait cependant être lié à un besoin d’autonomie et d’économie d’énergie. Un positionnement radicalement différent de Samsung ou Qualcomm.
Une concurrence plus portée sur la puissance
Faisons le tour de la concurrence pour tenter de positionner ce chipset. Chez Qualcomm, il y a peu d’octo-core, dont la comparaison sera rapide. Le modèle le plus proche est le Snapdragon 615, un composant compatible 64-bit légèrement plus rapide. Il équipera le Desire 820 de HTC. Chez MediaTek, le modèle le plus proche est le MT6592M, doté de 8 coeurs Cortex-A7 cadencés à 1,4 GHz.
Chez Samsung, le concurrent le plus direct serait l’Exynos 5 Octa 5410, dont la configuration est presque identique à une différence près. Les coeurs Cortex-A15 sont cadencés à 1,6 GHz (contre 1,5 GHz pour Nuclun). Il équipe notamment le Galaxy S4, le Meizu MX3 ou le Grand S II de ZTE. Des modèles plutôt haut de gamme sortis l’année dernière donc.
Les huit coeurs sont associés, selon toute vraisemblance, à un GPU PowerVR Serie 6 d’Imagination Technologies. Ces coeurs graphiques sont généralement cadencés autour de 600 MHz. L’ensemble devrait logiquement être gravé en 20 nm. Sans prendre beaucoup de risques, le fondeur devrait être ici TSMC, même si cela n’a jamais été confirmé.
Un chipset pour des smartphones 4G+ milieu de gamme ?
Légèrement décevante à première vue (notamment compte tenu des performances attendues sur le haut de gamme), la configuration du Nuclun n’en est cependant pas moins logique. Car ce n’est pas forcément le haut de gamme que LG viserait ici. Avec un tel produit, peu cher à produire, compatible LTE catégorie 6, efficace et économe en énergie, le fabricant coréen se dote d’une solution particulièrement pertinente pour attaquer le segment intermédiaire entre le milieu et le haut de gamme.
Et attaquer le marché du composant haut de gamme n’aurait finalement pas de sens. Il y a Qualcomm, Samsung et nVidia. Et puisque personne n’achètera ses chipsets (les solutions MediaTek étant certainement moins chers), autant rentabiliser les investissements consentis pour concevoir le Nuclun par le volume et les économies d’échelle. Reste à savoir jusqu’où LG descendra en gamme avec son chipset.