Le Nexus 6 était très attendu. Il l'est sans doute un peu moins depuis son annonce. Et il y a plusieurs raisons à cela. Tout d'abord, c'est une phablette et cela ne conviendra pas à tout le monde. Ensuite, il est bien plus onéreux que ses prédécesseurs. Le prix de départ a été fixé à 649 $ contre 349 $, soit presque le double. Pourquoi ? L'explication nous est révélée par CNET mais sort de la bouche d'Hiroshi Lockheimer, vice-président de l'ingénieurie chez Google : « Nous vendons le Nexus 6 d'une manière à laquelle la plupart des gens sont habitués à l'acheter. »
Ce n'est pas qu'une question de prix
Autrement dit, Google nous prend pour des pigeons et pense qu'on aime bien raquer pour s'offrir un smartphone convenable ? En fait, c'est presque ça mais il faut tout de même chercher un peu plus loin pour comprendre le sens de cette phrase. Derrière ce prix revu à la hausse se cache en fait une stratégie commerciale totalement nouvelle.
Aux Etats-Unis, et ce sera sans doute pareil chez nous, le Nexus 6 sera commercialisé chez les cinq principaux opérateurs, contre un habituellement, avec des forfaits et les subventions qui vont avec. De 649 $, le prix devrait alors chuter jusqu'à 199 $. Et il semblerait que la majorité des consommateurs préfèrent encore ce système. Google l'a donc choisi afin de pouvoir équiper son nouveau smartphone vedette au mieux, sans contrainte tarifaire. Le Nexus 6 est né.
Un risque inutile ?
L'autre avantage, c'est que les opérateurs lui offriront plus de visibilité et pourront peut-être déclencher plus de ventes auprès d'un public pas nécessairement technophile. Est-ce réellement utile ? Les fréquentes ruptures de stock qui touchaient les précédents modèles montrent que Google n'a jamais eu de problème pour vendre ses Nexus. Il était même dépassé. Espérons alors qu'il ne se soit pas trompé dans ses calculs car il a sans doute plus à perdre qu'à gagner...