Plus le projet Ara avance, plus il devient intéressant. Ce smartphone modulable dont le prix sera accessible proposera des modules pour apporter une évolutivité et une adaptabilité qui manque jusqu’à présent à la téléphonie mobile. À l’exact opposé d’Apple, qui prône une solution pour tous (son iPhone), le projet Ara pourrait se définir comme la solution pour chacun. Nous savons d’ores et déjà que cette adaptabilité concernera l’écran, le processeur, la RAM, les modules photos (à l’arrière et à l’avant, la batterie ou encore les haut-parleurs. Mais ce n’est évidemment pas tout.
A l’occasion de la conférence Expand organisée la semaine dernière à New York par nos confrères d’Engadget, Paul Eremenko, directeur technique du projet Ara, s’est confié sur les développements et est même venu avec des prototypes. Cliquez sur le lien ci-dessous pour accéder à quelques photos pour voir le projet à l’oeuvre. Un projet qui est clairement très avancé puisque le mobile démarre Android et même quelques jeux, comme le premier épisode d’Angry Birds (tous les téléphones depuis 5 ans en sont capables, mais quand même...).
Des modules pour des usages très spécifiques
Cependant, Paul Eremenko est venu avec quelques modules dont nous n’avions pas conscience de l'intérêt. Ce sont les capteurs biométriques. Au-delà du lecteur d’empreinte digitale assez classique, le directeur technique du projet Ara a montré un capteur qui mesure le taux d’oxygène dans le sang. Une donnée assez importante aussi bien pour les sportifs que certains malades.
Et cela nous rappelle évidemment les travaux de Google autour des lentilles de contact qui mesurent le taux de sucre dans les larmes pour les diabétiques. Il va sans dire qu’aucun smartphone ne propose des capteurs aussi spécifiques, tant l’usage est restrictif. Mais l’intérêt est pourtant essentiel et Ara semble avoir la capacité de réintroduire du service public dans la téléphonie, au-delà de la tendance mercantile du fitness et du bien-être. Une bien belle idée qui pourrait avoir plus de conséquences qu’elle ne semble aujourd’hui.