Tout savoir sur : Nokia ne reviendra pas sur le marché de la téléphonie grand public
Nokia a organisé à Londres vendredi dernier une conférence pour les analystes financiers, laquelle a été suivie par nos confrères britanniques de ZDNet. Rajeev Suri, le patron du nouveau Nokia (débarrassé de sa division Devices & Services), s’est exprimé devant l’assemblée. Et il y a fait une déclaration qui ne plaira certainement pas aux fans de la marque finlandaise : Nokia ne commercialisera plus de smartphones en direct sous sa propre marque. Comprenez que l’entreprise ne devrait plus intégrer d’activité grand public au-delà de Here, son application cartographique.
Un successeur du N9 sous Android est-il encore envisageable ?
Cette déclaration vient bien sûr contredire l’ensemble des rumeurs précédentes concernant le futur retour de Nokia dans la téléphonie mobile grand public. Des rumeurs qui ont commencé avec la publication de plusieurs offres d’emploi sur LinkedIn qui laissaient à penser que la firme finlandaise souhaitait réunir une équipe dédiée au développement d’un mobile. D’autres rumeurs confirmaient la constitution de cette équipe bien avant la vente de Devices & Services à Microsoft, Nokia ayant organisé la fuite des talents en les réunissant au sein de Here. Il y a quelques jours encore, une indiscrétion relayée par MyDrivers indiquait qu’un mobile sous Android serait en cours de conception par l’équipe à l’origine de l’excellent N9.
Des rumeurs contradictoires, mais pas tant que cela !
Cependant, la déclaration de Rajeev Suri et les quelques rumeurs que nous venons de rappeler ne sont pas incompatibles. Car Nokia pourrait très bien devenir un ODM, un développeur de smartphones pour le compte de tiers. À l’image de Foxconn. Dans son intervention, Rajeev Suri explique que le modèle économique de Nokia est aujourd’hui indirect : B2B2C. À savoir que Nokia fournit des technologies aux entreprises qui vont créer des produits pour le grand public. D’où l’importance de Nokia Technologies, la branche qui gère les brevets et les licences. Il rappelle également que la marque Nokia, même si elle est bloquée par le contrat qui lie le Finlandais à Microsoft, a encore du poids en téléphonie. Une valeur qu’il serait évidemment dommage de ne pas exploiter.
Théoriquement, Nokia pourrait donc développer des smartphones et vendre des licences d’exploitation de ces modèles à des distributeurs ou des constructeurs tiers qui se chargeraient de la commercialisation, que ce soit sous la marque scandinave ou une autre. Ce qui expliquerait donc d’autres paroles du patron la firme : Nokia reviendra à plus long terme sur le marché grand public par le biais d’accords de licence. Licences de technologies, de brevets, de composants, d’accessoires et pourquoi pas de téléphones : Nokia reviendrait donc bien. Mais jamais en propre.