Nous avons régulièrement évoqué le lancement de Xiaomi en Inde. Hugo Barra, le vice-président international du jeune constructeur, a accordé quelques interviews à cette occasion, notamment lors du lancement officiel du Redmi Note 4G, lequel répond étrangement bien à l’adoption massive d’écrans plus grands dans les smartphones. Et la marque rencontre un succès considérable sur place. Les chiffres évoqués par Hugo Barra montrent une progression des ventes du simple au quadruple en quelques mois, pour atteindre les 200 000 smartphones distribués par semaine.
Le Redmi Note 4G aiderait Xiaomi à entrer dans le Top 5 indien
Un développement international repoussé pour se concentrer sur l'Inde
Il semble cependant que Xiaomi n’était pas spécialement préparé à ce succès fulgurant. À tel point que l’entreprise aurait reporté son entrée en Europe et en Amérique latine de plusieurs mois, voire même un an. Selon Hugo Barra, qui a accordé une énième interview à Bloomberg, l’entreprise souhaite consolider ses positions en Asie avant de reprendre son plan d’expansion internationale.
Cela passera notamment par la signature d’un nouvel accord de fabrication avec son actuel sous-traitant, Foxconn. Ce dernier a été missionné pour fabriquer directement en Inde les smartphones qui seront vendus localement. Il y a trois semaines, le même Hugo Barra soulignait qu’il ne produirait pas de smartphones en Inde. Finalement, il devra s’y plier.
Les usines indiennes de Foxconn produiront des Redmi dans un ou deux ans seulement. En attendant, Xiaomi continuera d’affréter des charters pour servir les distributeurs locaux. Selon certaines estimations, le fabricant chinois pourrait vendre 1 million de mobiles en Inde au quatrième trimestre. Il entrerait ainsi dans le Top 5 des marques en Inde, aux côtés de Microsoft, Motorola, Micromax et Samsung.
Une arrivée au Brésil dès l'année prochaine ?
L’entreprise préparerait également son entrée sur le marché brésilien, premier pays visé hors du continent asiatique. Ici aussi, Xiaomi devrait monter une usine de fabrication avec un partenaire sous-traitant (peut-être même Foxconn), afin d’éviter les taxes d’importation. Étonnamment, cette usine produirait des Redmi avant l’usine indienne, selon les propos d’Hugo Barra. L’entreprise pourrait donc s’y lancer officiellement dès 2015, un peu plus tard que le planning initial qui évoquait plutôt 2014.
Viendraient ensuite certains pays limitrophes de l’Europe (Russie et Turquie) et d’autres marchés sud-américains et asiatiques (Thaïlande et Mexique). Et l’Europe de l’Ouest ? Pas encore tout de suite, cette zone géographique n’ayant pas été citée une seule fois. Mais si Xiaomi souhaite détrôner Samsung, il sera bien obligé d’y venir...