Vous souvenez-vous de l’Atrix, un smartphone de Motorola sous Android. La particularité de ce mobile (et sa très grande force) était alors de proposer un écosystème complet de docks programmables qui interagissaient avec le smartphone. Une fois ce dernier connecté, son comportement différait selon l’usage : multimédia dans le salon, musique dans la chambre et productivité dans le bureau. Ce dernier usage a dû en faire réfléchir plus d’un. Car Andromium repose exactement sur ce même usage, tout en modernisant le concept.
Andromium est une solution développée par une start-up éponyme et actuellement en cours de financement participatif sur Kickstarter. Contrairement à Motorola, qui livrait d’abord un smartphone avant de vendre un dock, Andromium fait tout le contraire. Il vend le dock et une application qui s’installe sur le smartphone que l’usager possède déjà. Cette dernière gère l’interaction entre le dock et le mobile et active un mode « bureau ». Comme dans le cas du Motorola Atrix, toute l’intelligence reste dans le mobile. D’où la proximité des deux concepts.
Un dock...
Examinons l’ensemble d’un peu plus près. Andromium est composé d’un dock et d’une application. Le dock dispose de cinq ports différents : alimentation pour recharger le mobile, HDMI pour se brancher à un écran, 3 ports USB pour brancher des accessoires comme un clavier, une souris, un support de stockage ou une manette de jeu. Sur le dessus existe un emplacement avec un port mâle microUSB pour accueillir le smartphone (et même des tablettes). Le dock n’est pas compatible Bluetooth (de même pour la partie software qui aurait pu prendre le contrôle de la connexion Bluetooth du mobile), mais la start-up avoue y travailler pour que cette fonction soit intégrée au lancement.
... et un OS
La partie logicielle s’appelle Andromium OS. Il s’agit d’une interface type Windows, avec barre des tâches et fenêtres flottantes, à mi-chemin entre Android et Chrome OS. Accessible sous la forme d’une application à télécharger depuis Play Store dès le lancement, Andromium intègre quelques applications courantes : un navigateur Web (certainement basé sur Chromium), un explorateur de fichiers, une suite bureautique, des lecteurs multimédia, et quelques petites applications diverses et variées. Bien sûr, Andromium est compatible avec toutes les applications Android (celles installées sur le mobile sont accessibles via un menu dédié). L’accès à Internet est évidemment apporté par le smartphone et non par un WiFi intégré.
Pendant que le smartphone est sur le dock, il continue d’agir comme un mobile. Il reçoit des appels, des messages et des notifications. Si vous en recevez, les informations s’affichent à l’écran en temps réel. Les Widgets Android s’affichent en outre sur le bureau, comme sur Windows 7/8. L’expérience est presque complète. Reste encore à compléter l’ensemble par quelques applications natives et une boutique applicative (avec quelques produits payants). C’est évidemment prévu : le SDK et l’App Store devraient apparaître en milieu d’année prochaine.
Un financement participatif
Excellent projet, Andromium est en cours de financement sur Kickstarter et devrait facilement dépasser son objectif (100 000 $). Pour les quelques early adopters français, il est possible de participer en précommandant le produit à 35 $ au lieu de 40 $, son prix public au lancement (sans oublier les 10 $ de frais de port). L’application sera publiée sur le Play Store dans le courant du mois de janvier, tandis que les premières unités du dock seront envoyées en avril.
Andromium sera compatible avec tous les flagships de Samsung depuis le Galaxy S3 (les versions 2 Go uniquement), sauf le Galaxy S5 pour des questions de design. La compatibilité devrait ensuite être étendue aux HTC One (M7 et M8), aux Nexus 4, 5 et 6 et à certaines tablettes haut de gamme. Des docks différents devraient être développés pour cela.