Tout savoir sur : Samsung Z1 : le premier smartphone sous Tizen est commercialisé en Inde
Il y a une double bonne nouvelle chez Samsung aujourd’hui : le Samsung Z1 est lancé en Inde et Tizen anime enfin un smartphone commercialisé. Ce n’est pas tous les jours qu’un nouveau système d’exploitation est développé. Et il faut au moins saluer cette performance, et certainement un peu l’audace que cela implique, surtout que Samsung n'a pas la situation financière pour prendre de gros risques.
Avec un gros mois de retard, le smartphone est en vente dès aujourd’hui sur le sous-continent asiatique, comme cela a été supposé par les fuites les plus récentes. Les précédentes évoquaient la date du 18 janvier prochain, soit dimanche. Son prix est de 5700 roupies, soit 78 euros environ. Ce positionnement est très agressif, même pour l'Inde. En comparaison, les smartphones Android One sont vendus au-dessus de la barre symbolique des 6000 roupies.
Une configuration au « ras des pâquerettes »
Que propose le géant coréen pour ce prix ? Un écran PLS (technologie alternative à l’iPS développée par Samsung Display) de 4 pouces dont la définition est égale au WVGA (800 x 480). La résolution est de 233 pixels par pouce. Les bordures autour de l’écran sont assez larges. Le ratio écran-taille ne dépasse pas les 60 %. Pour animer cet écran, Samsung a choisi le Spreadtrum SC7727S, un dual-core Cortex-A7 cadencé à 1,2 GHz avec GPU Mali 400. Le chipset est épaulé par 768 Mo de RAM et 4 Go de stockage interne, espace extensible par microSD.
La batterie, compatible avec le mode Ultra Power Saving, propose une puissance de 1500 mAh. Le capteur photo est un modèle 3,1 mégapixels avec flash LED. La webcam est VGA. La connectivité est standard : HSDPA, WiFi n, Bluetooth 4.1, GPS et un port microUSB. Peu de capteurs annoncés: accéléromètre seulement. Pas de capteur de luminosité, ni de capteur de proximité. Cela reste donc très léger. Avec 9,7 mm d’épaisseur, le smartphone pèse 112 grammes seulement.
Tizen enfin aux commandes
Le système d’exploitation est donc Tizen, en version 2.3. Le système est équipé d’une boutique applicative appelée Tizen Apps et d’une zone de divertissement audiovisuel, Joy Box, optionnellement connectable à un compte club Samsung. Un abonnement à un service premium est proposé, à 1750 roupies par an. Le groupe coréen expérimente donc la vente de contenus multimédia dès le lancement de son OS. Reste à savoir comment celle-ci et son équivalent sous Android évolueront.
Hier, un article paru chez Tizen Experts expliquait qu’une application appelée ACL et développée par OpenMobile serait présente dans le Tizen Apps dès le lancement. Elle sert à offrir à l’OS de Samsung la compatibilité native avec les applications Android. Ce qui est une excellente nouvelle pour les utilisateurs potentiels de Tizen, mais qui est une arme à double tranchant pour le constructeur. D’un côté, Samsung parvient à gommer l’un des plus gros défauts de son OS : le manque de contenu dans la boutique applicative. Ce qui rassurera les consommateurs.
Une compatibilité Android à double tranchant
Mais de l’autre, il n’arrivera toujours pas à convaincre les développeurs de travailler sous Tizen. En effet, quel intérêt pour un développeur de dépenser de l’argent à porter sous cet OS ses applications si celui-ci est capable de faire tourner la version Android ? Hier, nous évoquions l’arrivée de WhatsApp sur Tizen. Il n’en est rien : il s’agissait de la version Android prise en charge avec ACL. Voilà qui est déjà plus logique.