Il s’appelle Don-Tae Lee. Il a 47 ans. Et il est le nouveau directeur artistique de Samsung. Son titre exact sera vice-président et directeur du design. Et il sera basé au centre du design de Samsung, à Séoul, là où ont été imaginés certains produits emblématiques de la marque coréenne, comme le très récent Galaxy Note Edge ou les télévisions 4K incurvées présentées à l’IFA. Avec une vision globale et non purement produit, il travaillera sur l’ensemble des gammes grand public, qu’il s’agisse de tablettes, d’appareils photo, de téléviseurs, mais aussi de smartphones. Et c’est bien sûr cela l’enjeu le plus important.
Don-Tae Lee, crédit photo Korea Herald
Don-Tae Lee est un designer industriel mondialement connu. En tant que consultant, il a travaillé pour Samsung, Toyota, LG, ou encore British Airways pour qui il a imaginé la nouvelle configuration des sièges de la classe business des avions de la compagnie aérienne. Selon la British Airways, les idées de Don-Tae Lee ont augmenté le nombre de sièges de cette classe de 20% pour une augmentation du chiffre d’affaires de 738 millions de dollars par an. Et accessoirement, il a reçu un grand prix du design.
Un ancien proche collaborateur de Jony Ive
Ces travaux ont été effectués quand le designer était à la tête d’un cabinet-conseil indépendant : Tangerine. Basée à Londres, cette entreprise a été créée par Don-Tae Lee et... Jonathan Ive. Oui, le Jony Ive d’Apple. Évidemment, ce n’est pas une coïncidence si Samsung a décidé de confier le design de l’ensemble du groupe à un ancien partenaire du célèbre vice-président de la firme de Cupertino. Le fait qu’il ait déjà travaillé pour Samsung et qu’il soit d’origine coréenne sont également des atouts indéniables.
Le succès d’un smartphone n’est plus aujourd’hui garanti seulement par des spécifications techniques ou un système d’exploitation. C’est la juste combinaison entre les caractéristiques, le prix et le design. Le Galaxy S5, qui était pourtant techniquement l’un des meilleurs smartphones du début d’année 2014, avec un prix inférieur à celui des flagships concurrents (Xperia Z2, HTC One (M8) et iPhone 5S compris), n’a pas réussi à séduire les consommateurs.
Pourquoi ? Pour une question de design. Le buzz autour du Galaxy Alpha et de la gamme Galaxy A a certainement amené la firme coréenne à se poser certaines questions sur sa capacité à surprendre. Le « projet zéro » devant offrir au Galaxy S6 une fraîcheur ergonomique est une première conséquence de cette remise en question. L’arrivée de Don-Tae Lee en est certainement une autre.
