Tout savoir sur : BlackBerry pourrait-il vraiment abandonner les smartphones ?
Ce n’est pas la première fois qu’une telle rumeur est lancée par les analystes financiers de tous bords : BlackBerry, incapable de vendre des smartphones, mais offrant de réels services aux entreprises avec sa suite de logiciels (BES, BBM, etc.), pourraient prendre la décision de se concentrer sur l’activité qui rapporte et abandonner celle qui lui coûte de l’argent. À de nombreuses reprises, ces propos ont été tenus. Mais, à l’époque, les tendances n’étaient pas bonnes et John Chen, l’actuel CEO, venait d’arriver. Aujourd’hui, la situation est tout de même différente.
BlackBerry profitable en 2016 grâce à ses logiciels
Le nouveau rapport provient du Financial Times. Ce dernier explique certains propos tenus par le patron de BlackBerry. Celui-ci a indiqué que l’entreprise redeviendrait profitable en 2016, quand l’activité logicielle aurait doublé son chiffre d’affaires pour atteindre les 500 millions de dollars. Ce qui veut dire que John Chen compte majoritairement sur BES, BBM et consorts pour créer de la valeur. Et non pas sur les smartphones...
L’avis publié par le Financial Times va même plus loin, même si John Chen ne l’a pas exprimé ainsi : le hardware ne deviendrait qu’une partie non vitale de l’activité de BlackBerry. Voire même inexistante. Un avis renforcé par les derniers chiffres attribuant à BlackBerry 0,4 % de part de marché mondial en février (1,8 % sur le marché américain).
Les Passport et Classic n'ont pas eu d'effet positif
En un an, BlackBerry aurait donc encore reculé, perdant un tiers de sa très faible part de marché. Le Z3, le Passport et le Classic n’y ont rien changé. Il faut rappeler cependant que le Z3 a été lancé progressivement en commençant par les pays émergents. Et que le Passport et le Classic ne sont disponibles que depuis la fin de l’année 2014. Bref, une longue absence au rang des nouveautés qui explique ces chiffres assez faibles. Le cabinet Morgan Stanley, dans un rapport datant d’il y a deux semaines, indiquait que les deux derniers smartphones de BlackBerry ne se vendent de toute façon pas.
Le Classic n'arriverait toujours pas à trouver son public
Il est vrai que John Chen n’a jamais caché son intention de renforcer la partie logicielle de l’activité de BlackBerry. BBM est l’un des piliers du fabricant et un bon contributeur au chiffre d’affaires. Mais ce sont surtout les services aux entreprises que l’entrepreneur souhaite améliorer et mener de bout en bout. Un service qui jusqu’à présent était mené avec des technologies développées en interne, même au niveau hardware (les terminaux), mais qui demain pourra être pourvu avec des technologies tierces, en provenance de Samsung ou d’Apple, les deux sociétés ayant signé avec le Canadien des partenariats pour collaborer dans ce sens.
Après une telle absence, faut-il attendre que BlackBerry renoue avec les distributeurs de smartphones pour se faire une véritable idée ? Si le Classic et le Passport, deux produits pourtant en phase avec le public visé et ses attentes, ne se vendent pas, le Leap et le potentiel futur produit avec clavier escamotable pourront-ils inverser la tendance ? Rien ne semble le montrer.