Si nous savons depuis le mois dernier que Google souhaite devenir MVNO, nous en apprenons chaque jour un peu plus sur l'offre qu'il souhaite mettre en place.
The Information nous apprenait en effet il y a peu qu'il était en pleine discussion avec l'opérateur américain Verizon pour coupler l'offre fibre optique Google (disponible seulement dans quelques villes aux Etats-Unis) avec une offre mobile utilisant le réseau de Verizon. Des négociations de même type avaient également eu lieu avec Sprint et T-Mobile il y a quelques semaines, visiblement sans succès.
En partenariat avec l'opérateur Three ?
En lançant son propre MVNO, Google souhaiterait bousculer les habitudes des opérateurs en place, et casser les prix dans l'un des pays les plus chers du monde en termes de coûts liés à la téléphonie mobile. Et pour y arriver, la firme de Mountain View souhaiterait notamment s'en prendre au roaming.
Selon le journal britannique The Telegraph, Google serait ainsi en train de négocier avec plusieurs opérateurs présents dans le monde entier pour permettre à ses abonnés d'utiliser leur smartphone à l'étranger, sans qu'ils n'aient besoin de dépenser un centime. Et parmi ces opérateurs figure Hutchison Whampoa, qui gère l'opérateur Three dans plusieurs pays, dont notamment le Royaume-Uni, l'Irlande et l'Italie. Cet opérateur a d'ailleurs déjà supprimé les frais d'itinérance dans sept pays.
Google pourrait donc à l'issue des négociations proposer à ses clients une offre proposant le roaming gratuit. Toutefois, ce projet apparaît plus comme étant une expérimentation qu'un véritable projet commercial.
Vers la fin du roaming en Europe ?
Mais si l'offre paraît alléchante, elle l'est plus pour les consommateurs américains que pour leurs homologues européens. Les frais de roaming ont en effet significativement baissé dernièrement en Europe et devraient disparaître dans les années à venir. Le conseil de l'Union Européenne souhaite ainsi mettre en place un arrêt progressif de cette pratique. Une nouvelle concertation concernant le roaming est prévue en 2018.
D'ici là, le conseil de l’UE compte mettre en place un mécanisme provisoire, permettant à l'utilisateur de consommer gratuitement un certain quota d'appels, de SMS et de data, avant d'être facturé à des prix plus élevés.
