Tout savoir sur : Un homme se déchire un tendon de la main en jouant à Candy Crush
Le portail médical américain Jama a publié un rapport en début de semaine. Le sujet : un homme de 29 ans a été interné à l’hôpital pour une intervention chirurgicale de la main. L’homme s’est déchiré un tendon, l’un de ceux grâce auxquels il est possible d’actionner un index. Quel rapport nous demandez-vous entre les mésaventures de ce pauvre californien, ancien marine, et notre ligne éditoriale ? Il jouait excessivement à Candy Crush Saga.
Tous les jours, toute la journée, pendant plus d'un mois
Le patient, un droitier (c’est un détail important dans l’affaire) a joué tous les jours au plus célèbre puzzle mobile de la firme britannique King.com. Cette pratique s’est prolongée pendant 6 à 8 semaines. Le nombre d’heures passées sur le jeu n’a pas été signalé. Mais compte tenu du fait que vous récupérez une vie toutes les 10 minutes environ, le nombre potentiel de parties quotidiennes est assez impressionnant. D’autant qu’il faut perdre une partie pour consommer une vie...
Plusieurs détails sont intéressants ici. D’abord, le rapport explique que l’homme souffrait déjà, bien avant de commencer Candy Crush, d’une douleur de la main gauche, celle avec laquelle il joue (pour laisser libre la main droite avec laquelle il exécute d’autres tâches). De fait, il semble qu’il avait une prédisposition. Ensuite, la rupture du tendon, tel qu’elle s’est déroulée ici, est extrêmement douloureuse, car elle ne s’est pas effectuée sur la partie la plus fine, mais au contraire la partie la plus forte, à côté de l’articulation.
De l'antidouleur à l'addiction ?
Cependant, il semble que le joueur n’ait pas ressenti de fortes douleurs, ce qui l’a poussé à continuer de jouer. Un des auteurs du rapport, docteur à San Diego, estime que certains jeux vidéo agissent sur le cerveau comme des antidouleurs. Un peu à l’image de l’extase du coureur... Le rapport indique qu’il serait intéressant de comprendre ce phénomène dans un but médical.
Évidemment, cela nous ramène au débat sur l’addiction au jeu vidéo. Le patient a indiqué qu’il n’avait pas l’impression d’en être atteint. Mais certains auront rapidement fait le lien entre ce fait divers et les accidents (parfois mortels) de joueurs qui ont abusé des jeux en ligne. Mais ne tombons pas dans les préjugés : nous savons également que l’usage intensif du smartphone amène certains changements physiques (au niveau des mains et de la mobilité de certains doigts) et comportementaux (modifications des connexions neurales dues à l’usage de l’écran tactile, problème relationnel). Tout dépend donc de la façon dont chacun use (ou abuse) des technologies...
