Tout savoir sur : MediaTek entre au capital de Meizu
Meizu est visiblement une entreprise à suivre de très près. Ce n’est pas nous qui l’affirmons, ce sont les différents investisseurs qui portent un intérêt tout particulier pour le fabricant chinois, présent officiellement en France depuis l’arrivée du MX3. En février dernier, nous rapportions dans nos colonnes qu’Alibaba avait consenti un investissement de 590 millions de dollars dans le capital de l’entreprise pour une prise de participation minoritaire. Ce serait désormais au tour de MediaTek de suivre le mouvement.
Le MX4 de Meizu a été le premier smartphone avec l'octo-core MT6595 de MediaTek
MediaTek a choisi le seul fan des chipsets Exynos
L’information, apparue sur Weibo et relayée par Mydrivers.com, n’offre aucun détail sur les modalités de cette prise de participation. Et cela n’a pas encore été confirmé par aucune des deux parties. Prenez donc cela avec quelques pincettes, juste par précaution. Cependant, cette association paraît aussi étonnante que logique. Elle est étonnante, car Meizu n’est pas le plus grand sympathisant de la gamme de chipsets du fondeur taïwanais.
Jusqu’au MX3, le constructeur vouait une préférence absolue dans les Exynos de Samsung. Préférence qu’il a réitérée en fin d’année dernière pour le MX4 Pro. Cependant, c’est vers MediaTek que l’industriel s’est tourné pour la série Blue Charm (m1 et m1 note), ainsi que pour le MX4 (premier mobile équipé du MT6595, c’était déjà un signe). Peut-être cette nouvelle orientation stratégique est-elle liée à cela.
Un partenariat qui s'est renforcé en 2014
Cependant, cette prise de participation est assez logique pour deux raisons. D’abord, tout comme pour Alibaba, Meizu est encore une entreprise « accessible » financièrement. Même si sa cote de popularité est en augmentation, parallèlement aux volumes de smartphones que la marque écoule, elle reste un petit donneur d’ordre à l’échelle nationale (2 % de parts de marché) et encore plus au niveau international (1,5 million de pièces en janvier).
Cependant, elle est aussi l’un des meilleurs candidats pour contrer la fulgurante ascension de Xiaomi, plus encore que Honor (Huawei), Nubia (ZTE) ou OnePlus. Le fait qu'Alibaba lui a offert un demi-milliard de dollars ne fait que confirmer cette impression.
Une vengeance par procuration ?
La seconde raison concerne MediaTek. Dans sa volonté de toujours concurrencer Qualcomm, le fondeur asiatique semble vouloir singer son homologue américain dans tout ce qu’il entreprend. Qualcomm ayant investi dans le capital de Xiaomi, il était donc logique que MediaTek prenne position auprès du constructeur qu’il estime être le plus à même de mettre des bâtons dans les roues de son adversaire. D’autant que MediaTek semble aussi avoir une dent contre Lei Jun qui l’a clairement écarté de tous ses derniers produits (Mi Note, Mi Note Pro, Redmi 2, Redmi 2A). Reste à savoir si Meizu abandonnera Samsung pour ces futurs flagships...
