Tout savoir sur : Meizu MX5 : son SoC MediaTek aussi puissant que le Snapdragon 810 ?
Les smartphones qui parviennent à dépasser les 50 000 points sur AnTuTu sont très peu nombreux. Parmi les modèles que nous avons testés dans nos colonnes, nous en comptons cinq : les G4 et GFlex 2 de LG (respectivement 50 783 points et 52 902 points), le One M9 de HTC, avec 55 142 points, et les deux Galaxy S6 qui dépassent allègrement les 60 000 points. Un autre mobile, dévoilé officiellement hier, pourrait les rejoindre prochainement : le MX5 de Meizu.
Plus de 53 000 points sur AnTuTu
Durant la conférence de présentation, la marque chinoise a dévoilé le score obtenu par le téléphone sur le benchmark : 53 330 points. Un score qui correspond plus ou moins à celui d’un célèbre octo-core signé Qualcomm. Nous parlons bien évidemment du Snapdragon 810, rendu célèbre par sa propension à monter rapidement en chaleur dès que ses coeurs Cortex-A57 sont un peu trop sollicités. Ce résultat est d’autant plus impressionnant que nous ne connaissons pas la nature de certains éléments. Les 3 Go de mémoire vive sont-ils en LPDDR4 ? Le stockage interne est-il en e-MMC ? Car ces détails comptent aussi. La preuve avec le Galaxy S6.
Ce score est particulièrement intéressant. D’abord, il démontre que MediaTek suit de très près Qualcomm. Même si le Snapdragon 810 est un chipset créé en toute hâte pour combler l’absence du fondeur californien sur le segment haut de gamme du chipset 64-bit, le fait est que les performances du MT6795 sont à la hauteur des attentes et de la promesse de MediaTek, à savoir chasser sur les terres de l’Américain, sans avoir à rougir de sa proposition. Lors de l’annonce du Helio X10 (l’autre petit nom du SoC), le fondeur taïwanais n’avait d’ailleurs pas caché son intention de draguer Samsung... Il reste cependant un peu de chemin entre le MT6795 et l’Exynos 7420 avant d’espérer convaincre le géant coréen.
Un chipset qui taquinera Qualcomm et Samsung
Le MT6795 est un chipset doublement ambitieux. D’abord ses Cortex-A53 sont cadencés à 2,2 GHz, ce qui est très élevé pour les coeurs low-cost standardisés d’ARM. Ensuite, le processeur graphique n’est pas un Mali d’ARM, mais un PowerVR d’Imagination Technologies, le G6200. Un choix comparable à celui d’Apple avec l’A8 et l’iPhone 6, même si la firme de Cupertino a préféré s’orienter sur le modèle milieu de gamme (GX6450).
En optant pour une configuration qualitative, sans être haut de gamme, MediaTek espère attirer les constructeurs qui cherchent une plate-forme puissante, mais pas hors de prix. Une alternative low-cost à Qualcomm, mais pas low-performance. Et sur un marché où la guerre des prix fait rage, il est évident que ce type d’argument fera mouche. Meizu, qui avait l’habitude de se fournir chez Samsung, en est la preuve.