L’écran de chargement des applications Google est-il devenu une auto-promo ?

Android est la principale plate-forme de Google pour promouvoir ses propres services. Mais celle-ci est attaquée de toute part par d’autres éditeurs, comme Microsoft ou Dropbox. Heureusement, il y a l’auto-promotion...

La Rédac LesMobiles - publié le 01/07/2015 à 17h41

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L’arrivée d’Android 5.0 Lollipop et de son Material Design a été l’occasion pour Google de mettre à jour l’ensemble de ses applications. Tout le monde y est passé, de Hangouts à YouTube, en passant par Gmail, Docs, Sheets, Drive, Keep, Photos, Maps, etc. Certains ont même bénéficié d’une mise à jour plus importante que les autres, Hangout et Photos notamment. Outre l’homogénéisation des interfaces de toutes les applications, l’un des points récurrents de cette vaste mise à jour a été l’introduction d’écrans de chargement où les icônes de chaque logiciel sont affichées au-dessus du logo de Google.


Hangout subit actuellement une vaste mise à jour qui arrivera d'abord sur iOS

Un écran de chargement pour relayer la marque Google ?

Point intéressant, cet écran s’affiche, quel que soit le temps de chargement, quel que soit le modèle de smartphone. Et selon certains observateurs, cela n’est pas un hasard. Un article paru sur le site Web du magazine Forbes explique que cet écran sert à imprimer dans l’inconscient collectif l’image de Google en tant que fournisseurs de services sur Android (mais aussi sur iOS tant qu'à faire...). Alors que Google déconseillait auparavant aux développeurs d’avoir recours à un écran de chargement pour éviter des temps d’attente trop longs (notamment sur les petites configurations), sa présence systématique dans les applications de la firme de Mountain View n’indique pas un simple changement d’avis, mais une initiative bien plus stratégique.

Car Google est attaqué de toute part dans le domaine des services en ligne. Que ce soit sur les réseaux sociaux, les outils bureautiques, la messagerie électronique, la sauvegarde et le partage en ligne de fichiers, la très grande majorité des services de Google, qui sont aujourd’hui une source intarissable d’informations, sont menacés par des acteurs aux dents longues qui n’hésitent pas à investir Android, la plate-forme ouverte par excellence. Apple, qui pourrait se sentir concerné par cela, semble moins fragile par rapport à ce mouvement de fond. Comme aime à le rappeler Tim Cook, Apple vend des produits à ses utilisateurs, alors que les utilisateurs de Google sont ses produits qu’il commercialise.

Microsoft : la vraie menace

L’article cite deux entreprises potentiellement dangereuses pour Google , et pas des moindres : Dropbox et Microsoft. Le premier développe régulièrement de nouveaux usages autour de son service de stockage et de partage en ligne. Et le second a clairement revu ses ambitions à la hausse dans le domaine du cloud depuis le remplacement de Steeve Balmer par Satya Nadella. Une ambition qui se concrétise par les différentes mises à jour des applications Android et iOS de Microsoft : Outlook, Onedrive, Skype et Office, bien sûr. Sans oublier Cortana qui devrait débarquer sur Android dans le courant du mois.

D’autant que, contrairement à Dropbox, la puissance de Microsoft n’est pas à prendre à la légère : l’entreprise a réussi à signer des accords de distribution avec une vingtaine de partenaires, dont Samsung, LG et Sony, pour préinstaller ses applications dans leurs mobiles. N’oublions pas non plus Cyanogen qui intègrera ces mêmes applications dans tous les smartphones fonctionnant sous son OS (et peut-être même les ROM custom). Et selon Google, ce sont autant d’initiatives qui peuvent provoquer une fuite d’audience. Et donc de revenus. D’où cette campagne d’image.

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