Tout savoir sur : BlackBerry confirme son engagement dans les terminaux sécurisés
John Chen semble multiplier actuellement les interviews. Il y a deux semaines, il s’exprimait au micro de Bloomberg. Cette semaine, le patron de BlackBerry a accordé une interview à Amanda Lang, la journaliste de CBC, la chaîne nationale canadienne. Lors de cette échange, John Chen martèle à nouveau son engagement pour BlackBerry, qu’il s’agisse de l’entreprise, des terminaux et même de la marque. Non il ne vendra pas. En tout cas, pas tant que l’entreprise ne sera pas revenue à sa véritable valorisation. Car, aujourd’hui, l’action BlackBerry vaut 10 dollars. Alors qu’elle en valait 140 quelques mois encore après l’arrivée de l’iPhone.
Un seul véritable relais de croissance
Pour lui redonner de la valeur, John Chen a mis l’accent sur la sécurité de son écosystème, lequel comprend aujourd’hui trois briques : les terminaux, les serveurs d’entreprise et le système d’exploitation. Les serveurs d’entreprise sont certainement aujourd’hui la plus grande valeur de l’entreprise. C’est grâce à eux que BlackBerry n’a pas fermé ses portes. Selon John Chen, 2600 entreprises ont acquis au second trimestre 2015 une licence d’exploitation. 2600 entreprises dont une partie était cliente de BlackBerry mais avait abandonné la marque, faute de visibilité. Les revenus générés par les logiciels ont progressé de 150 % en un an, pour atteindre les 137 millions de dollars par trimestre.
Côté terminaux, il assure qu’il n’abandonnera pas ce marché, même si sa part de marché continue de diminuer (1,1 million de mobiles vendus sur le premier trimestre 2015, contre 2,6 millions un an auparavant). D’abord parce qu’il s’estime être le seul aujourd’hui à proposer une solution sécurisée. Ensuite parce que la marque est iconique sur le marché. Nokia et Ericsson l’étaient aussi. Cela ne les a pas empêché de disparaître, même si Nokia devrait être de retour dès l’année prochaine.
Un OS qui coûte trop cher
Il avoue que la vente de terminaux parvient à générer une marge d’exploitation positive, mais que les coûts de recherche et développement plombent cette activité qu’il espère voir rentable prochainement. Nous en venons donc à la troisième brique de l’écosystème, l’OS. Le patron n’en fait pas mention, car c’est un sujet glissant actuellement. Il semble même que ce ne soit plus un sujet assez important pour le glisser dans une interview.
Les rumeurs et les indices laissent penser que BlackBerry pourrait se tourner vers Android et abandonner BlackBerry OS, lequel lui coûte beaucoup plus d’argent qu’il ne faudrait. Une solution de repli propice, d’autant que le Canadien a signé des accords avec Google et Samsung pour améliorer la sécurité des terminaux, qu’ils soient sous Android ou non. Voilà qui confirmerait presque la sortie prochaine de terminaux Android sécurisés chez BlackBerry.