Tout savoir sur : Un plan de restructuration serait en cours chez BlackBerry
L’avenir de BlackBerry est incertain. Non pas que l’entreprise risque de fermer incessamment sous peu, mais elle va certainement changer significativement. John Chen, connu pour redresser les entreprises en difficulté, semble réaliser quelques ajustements qui impacteront une partie de ses équipes. Un plan de restructuration serait en effet en cours au sein de l’entreprise. L’information aurait été confirmée par un porte-parole de BlackBerry auprès de la chaîne d’information canadienne CBC. Dans un message électronique adressé au média, il explique que l’objectif de ce plan est de réallouer les ressources de l’entreprise pour qu’elles soient le plus efficaces possible vis-à-vis des objectifs et de son modèle économique.
Les équipes de BlackBerry 10 premières concernées ?
Le nombre de personnes concernées par ce plan de restructuration n’a pas été indiqué. Il semblerait qu’une partie seulement fera l’objet d’un licenciement (ou d’un plan de départ volontaire). Les autres trouveront un nouveau poste au sein du groupe, mais dans une autre division. Les pays ou les divisions concernés n’ont pas été non plus dévoilés. Mais compte tenu des propos récemment tenus par John Chen, leur provenance est presque une certitude.
En effet, à l’occasion d’une interview accordée à CBC, le patron de BlackBerry indiquait que la vente de BES, le serveur d’entreprise pour gérer les flottes de terminaux, était à nouveau en progression, avec 2600 entreprises acquises ou reconquises. Le développement d’applications est également une activité lucrative et bonne pour la visibilité de la société. En revanche, les terminaux (1,1 million de téléphones vendus sur le dernier trimestre clos, soit moitié moins qu’un an auparavant) sont une activité encore en déséquilibre. Si la marge d’exploitation (c’est-à-dire la marge réalisée après soustraction des frais fixes) est positive, la marge nette est encore négative, car les coûts de développement sont trop onéreux. En gros, BlackBerry OS est un gouffre économique.
BlackBerry OS finalement pas si indispensable
C’est donc certainement cette division qui sera la première concernée. John Chen souhaite conserver les applications, les serveurs d’application et les terminaux (hardware) mais, depuis quelques semaines, il ne nie pas qu’Android pourrait éventuellement être un OS assez protégé pour animer ces futurs smartphones. Plusieurs indices ont émergé dans ce sens : les rumeurs sur Prague et Venice, l’URL Androidsecure.com enregistrée par la marque canadienne, le partenariat avec Samsung et Knox, ou encore le site prônant l’usage d’Android avec BES. Tout cela alimente évidemment l’arrivée de BlackBerry dans l’écosystème de Google. Reste à savoir dans quel délai !