Vous n’avez peut-être pas remarqué, mais, cet été, Google a subi une restructuration en profondeur de son organisation. Désormais, l’entreprise est chipotée par une holding, Alphabet, et s’est vue retirée plusieurs divisions, comme Nest, Google X ou Fiber. Bien évidemment, Google conserve le moteur de recherche, les outils en ligne (Maps, Gmail, Drive, YouTube, etc.) et toute la partie mobile. Soit Nexus, Fi ou encore Android. Mais c’est une entreprise largement plus légère et resserrée. Ce qui aura une incidence, naturellement sur son adaptabilité.
Sundar Pichai s'organise
Confié à Sundar Pichai, lequel est passé de vice-président de Chrome à CEO en deux ans et demi grâce à une vision de son rôle très proche de celle de Larry Page, Google va connaître dans les mois à venir quelques ajustements pour s’adapter à cette nouvelle configuration qui se veut être une simplification de la mission du groupe de Mountain View. La première de ses modifications est l’équipe dirigeante qui épaulera Sundar Pichai.
La première grande promotion offerte par le CEO de Google est Hiroshi Lockheimer, jusqu’ici vice-président d’Android. Il devient vice-président senior pour Android, Chrome OS et Chromecast. Une association assez logique dans la mesure où il s’agit de trois plates-formes complémentaires et étroitement liées par des ponts (comme Google Cast et toutes les applications en ligne de Google). Les deux autres vice-présidents seniors de Google sont Neal Mohan, qui prend en charge l’activité publicitaire, la première source de revenus de Google, et Phillip Schindler, dont le rôle combinera celui de directeur des ventes et de directeur général.
Nouvelle entreprise. Mêmes joueurs.
Si Google conserve la vente d’espace publicitaire, la gestion des applications en ligne et la partie mobilité, qui sont les autres divisions d’Alphabet ? Nous avons d’ores et déjà évoqué Nest, Google X (la division des projets spéciaux), Google Fiber (opérateur de fibre optique), mais aussi les fonds d’investissement Google Ventures et Google Capital. Nous y retrouvons aussi Life Sciences (sciences humaines), Sidewalk (urbanisme) et Calico (biotechnologies). Beaucoup de sujets différents donc pour une seule entité.
Désormais, chacune sera une filiale à part entière et chacune prendra ses décisions. Les bonnes seront valorisées (peut-être même jusqu’à une entrée en bourse) et les autres seront renflouées par la maison-mère. Une façon de gagner en flexibilité. Si vous vous demandez où sont passés les cofondateurs de Google, ils ne sont pas loin : Larry Page est CEO d’Alphabet ; Sergey Brin est président d’Alphabet et CEO de Google X ; et Eric Schmidt est président du conseil d’administration.