PhoneDrone, un projet développé par l’équipe de XCraft (déjà à l’oeuvre dans le X PlusOne) repose sur une idée simple : et si toute l’intelligence du drone était prise en charge par un smartphone. Le chipset, l’application de contrôle, les capteurs environnementaux, l’appareil photo, la connectivité sans fil, le GPS, la connexion de données, etc. Tout cela existe déjà dans un téléphone mobile récent. Il suffirait juste de créer une coque pour le smartphone dans laquelle se trouvent 4 moteurs (pour les hélices) et une batterie pour créer un drone simple, efficace et surtout moins cher que la concurrence. PhoneDrone est la concrétisation de cette idée. Mais évidemment, tout n’est pas si simple.
Un drône dépourvu d'intelligence ?
Car dans l’univers des drones grand public, vous avez le choix d’une part entre les modèles complets et relativement chers, comme le Bebop Drone de Parrot, soit des petits modèles peu chers, mais moins fonctionnels, comme le Minidrone Airborne, toujours chez Parrot, par exemple. Le prix du premier : 500 euros. Celui du second : 129 euros. La différence est considérable. PhoneDrone se veut donc être une solution alternative. Il s’agit d’un drone qui fonctionne grâce à un smartphone. Ce dernier apporte l’intelligence, les capteurs et la connectivité. L'autre, les moteurs et la batterie. Les deux sont liés grâce à une connexion WiFi et une application Android et iOS. Et pour les plus anxieux, notez que le téléphone est logé dans un étui en néoprène qui le protège des chutes, des vibrations et même de quelques éclaboussures.
PhoneDrone pèse 350 grammes et dispose d’une batterie lui offrant une autonomie de 15 à 20 minutes. En vitesse de pointe, il atteint jusqu’à 56 kilomètres-heure et peut voler relativement haut (au-dessus de certains immeubles). L’application propose deux modes principaux : automatique et manuel. Le mode automatique repose sur un plan de vol ou une tâche que PhoneDrone est capable de réaliser seul. Un vol stationnaire, un circuit, suivre un objet connecté, etc. Avec une montre connectée, il est possible de contrôler le capteur photo pour prendre des clichés et des vidéos. Le mode manuel sert à prendre la main sur PhoneDrone et de le piloter. Mais pour cela, vous devez disposer d’un second smartphone et de les associer. C’est évidemment là la vraie limite du système, car ce n’est pas toujours simple de trouver un second smartphone, même s’il en existe de très économiques aujourd’hui.
Livraison : septembre 2016
Proposé au prix de 235 dollars à l’occasion de son lancement sur KickStarter (il sera vendu 300 dollars ensuite), le PhoneDrone fait ici l’objet d’une seconde campagne, la première ayant échoué en avril dernier. Moins ambitieuse, cette seconde campagne a déjà dépassé son objectif (100 000 dollars, une somme 2,5 fois moins importante que celle demandée lors de la campagne printanière). Et il reste encore 35 jours. Si cela vous intéresse, sachez que la livraison, incluse même pour la France, ne se fera qu’en septembre de l’année prochaine. Cela fera long d’attendre jusque-là. Mais les amateurs devraient apprécier. Surtout si vous avez un smartphone (type Samsung Galaxy S2 ou un autre mobile de 2011) dans un tiroir qui ne vous sert plus à rien...
