Le modèle économique freemium, celui d'Angry Birds et de Candy Crush Saga, a clairement pris le pas sur le marché du jeu vidéo sur smartphone. Et alors que certains éditeurs, comme Square-Enix, Gameloft et prochainement Nintendo, historiquement des chantres du jeu dématérialisé payant, ont entamé leur migration vers le freemium, quelques irréductibles ont l'audace de braver les idées reçues et dévoilent des jeux ambitieux, payants et dénués d'achats intégrés. Une vraie bouffée d'oxygène dans des boutiques applicatives où la frustration et l'incitation au paiement sont devenues des mannes financières...
Un Final Fantasy à l'occidental ?
Parmi ces courageux, Kobojo, un studio de développement spécialisé sur les nouveaux supports de jeu (notamment les mobiles et les tablettes) et basé entre l?Écosse et la France. Il vient de dévoiler sur l?App Store sa nouvelle production : Zodiac Orcanon Odyssey, une nouvelle licence très ambitieuse dotée d'un univers foisonnant de détails et très inspirée par les jeux fantastiques médiévaux japonais, comme Final Fantasy. Ce rapprochement n'est pas qu'une impression, puisque plusieurs artistes impliqués dans la saga de Square-Enix ont prêté leurs talents à Kobojo pour le scénario, l'ambiance musicale et le design. Vous remarquerez par exemple que la direction artistique est très proche de Final Fantasy Tactics et Final Fantasy XII.
Zodiac raconte l?histoire de Cael, un jeune soldat qui, par un enchaînement d?événements, se retrouvera en contact avec les « éclats célestes », des monuments sacrés porteurs de la puissance des Dieux. Grâce à ces éclats, Cael obtient de nouvelles classes, lui offrant la possibilité d'acquérir de nouvelles compétences pour ces nombreux combats au tour par tour (ici aussi inspiré par le jeu de rôle japonais). Le système de classe, qui rappelle Final Fantasy XII, offre une grande adaptabilité au gameplay. Ces classes couvrent les métiers usuels de l?heroic fantasy : archer, combattant, magicien, guérisseur, etc. Tous sous la protection d'un signe du zodiaque.
Un RPG qui prend de la hauteur
Le déroulement du jeu se rapproche davantage d'un Child of Light avec des environnements en 2D à défilement horizontal, plutôt qu'un Final Fantasy en vue isométrique. Grâce à sa monture, Cael est en mesure de prendre de la hauteur et de fouiller chaque moindre recoin des magnifiques tableaux qui constituent ce titre. D'autant que l'exploration sera souvent payante : de l'argent, des potions de soin, des matériaux pour créer de nouvelles armes ou encore des quêtes annexes qui rajoutent de la durée de vie au titre et offrent un peu plus de granularité au scénario, dont la trame principale dure une grosse dizaine d?heures (pour les plus rapides, mais les fanatiques du succès y passeront beaucoup, beaucoup plus de temps).
Techniquement superbe, avec une direction artistique tranchée et un gameplay adapté aux écrans tactiles (et non un écran tactile qui essaie tant bien que mal de s'adapter à une prise en main classique) et de nombreuses scènes animées, Zodiac est certainement l'un des plus beaux (et des plus ambitieux) jeux de rôle spécifiquement créés pour les smartphones et les tablettes. Vendu 9 euros, sans aucun achat intégré, classé 12 ans et plus, pesant 622 Mo (téléchargement plus que conseillé en WiFi), Zodiac s'adresse à ceux qui ont un smartphone, un baladeur multimédia ou une tablette compatible 64-bit et sous iOS 8.0 ou supérieur. Et nous vous le conseillons (plus que) chaudement.
