Tout savoir sur : Sony nie vouloir développer son propre chipset
Ce matin, nous avons publié un article sur une rumeur qui est née à Taïwan et qui a été relayée par le portail d’information DigiTimes. Nous prenons toujours nos précautions quant à ces rumeurs, et celle-ci particulièrement. Le sujet : Sony serait entré en contact avec Global Unichip, un designer de composant, dans le but de créer un chipset spécifique à ses besoins. Une rumeur qui aurait pu être sensée si les conditions avaient été meilleures pour Sony, ce que nous n’avons pas manqué de rappeler. Et cela semble se confirmer.
Non, Kazuo Hirai ne veut pas baisser les bras !
Un journaliste chinois du magazine PC Online s’est en effet rendu au siège de Sony à Tokyo. Nous vous conseillons d’aller voir l’article complet au moins pour les quelques photographies qui accompagnent le reportage et la très belle vue sur la capitale japonaise depuis l’ascenseur en verre de l’immeuble du constructeur. Et c’est Kazuo Hirai en personne, le patron de Sony, qui est venu répondre à ces questions. La première concerne la vente de Sony Mobile. Kazuo Hirai, qui a pourtant toujours estimé que Sony Mobile devait à tout prix redevenir rentable pour assurer sa pérennité dans le groupe, affirme dans cette interview qu’il n’est pas question de baisser les bras. Face à Samsung, Apple et désormais Huawei, nommé explicitement, Kazuo Hirai compte continuer, même si des ajustements restent à faire. La restructuration réussie sur la division Bravia devrait servir d’exemple pour Xperia...
Tokyo vu de chez Sony
Dans cette même question, Kazuo Hirai réagit vis-à-vis de la rumeur sur le développement éventuel d’un chipset pour ses smartphones. Le patron de Sony nie évidemment l’existence d’un tel projet. Une réponse assez convenue et renvoie à plusieurs situations : soit le projet n’a jamais existé, soit le projet a été abordé et abandonné, soit le projet est en cours et il doit rester secret (garder un projet secret n’est pas le fort de la firme japonaise). Ce ne serait pas la première fois qu’un fabricant nie l’existence d’un projet pour le sortir quelques mois plus tard.
Cependant, nous aurions tendance à croire le patron de Sony. Car la division mobile n’est pas aujourd’hui assez forte, aussi bien commercialement que financièrement pour se permettre ce genre de lubie. Encore une fois, un chipset, ça coûte cher. Et il faut écouler beaucoup de modèles pour rentabiliser l’investissement. Pour rappel, Sony ne fait pas partie des 10 premiers fabricants de smartphones en volume au niveau mondial. L’entreprise a commercialisé sur le troisième trimestre 2015 quelque 7,2 millions de smartphones : il en faudrait deux fois plus pour parvenir à entrer dans le Top 10. Et même s’il en équipait tous ces Xperia sur les deux prochaines années (avec une moyenne de 30 millions de terminaux par an), cela ne suffirait certainement pas. Apple en vend 230 millions... par an ! Ce n’est donc pas gagné.