Avec la messagerie, les réseaux sociaux et le jeu, la photographie est l'un des usages les plus largement utilisés en téléphonie mobile. Logique donc que tous les constructeurs travaillent à améliorer l'expérience offerte par leur téléphone en lien avec cette discipline, que ce soit au niveau technique (capteur, objectif, stabilisateur, flash), logiciel (capture, édition, modules complémentaires) ou ergonomique (déclencheur matériel, télécommande déportée). Plusieurs constructeurs sont largement en avance par rapport aux autres : Apple, Samsung et Sony en font partie. Si Sony est le principal fournisseur de capteur photo pour smartphone au niveau mondial, les deux autres firmes ne sont pas en reste quand il s'agit de créer des brevets et d'imaginer le futur de la photographie sur mobile.
Bientôt de la modularité en photo ?
En 2014 et en 2015, nous avons évoqué dans nos colonnes les travaux d'Apple. Il y a un an et demi, la firme de Cupertino recevait la validation d'un brevet expliquant comment la bague métallique autour de l'objectif photo de l'iPhone pouvait se transformer en monture pour objectif, offrant ainsi à un mobile l'adaptabilité d'un compact à objectif interchangeable. Un an plus tard, Apple recevait une autre validation pour un brevet expliquant comment l'objectif pouvait être créé parallèlement au châssis et non plus perpendiculairement, apportant de nombreux atouts autant esthétiques que fonctionnels. À cela s'ajoutent tous les travaux réalisés par Google autour d'Ara, son smartphone modulaire. Car, qui dit interchangeable, dit aussi modularité...
Tous ces éléments ont certainement inspiré Samsung lors de l?écriture du brevet que nous vous présentons aujourd?hui. Validé par le KIPRIS, l'organisme coréen de gestion de la propriété intellectuelle, et déniché par nos confrères néerlandais de Galaxy Club, le brevet de Samsung explique comment une partie du dos d'un smartphone (typiquement la partie haute où se trouve le bloc photo avec le capteur, l'objectif et le flash) est capable d'accueillir plusieurs modules différents en fonction des besoins. Un large capteur pour faire des portraits de qualité, comme sur un APN classique, un capteur unique avec flash au Xenon pour des clichés en soirée, ou un double capteur photo avec calcul de profondeur de champ pour des effets bokeh de toute beauté : les variations ne dépendront que des ingénieurs de Samsung pour les développer (et des équipes marketing pour estimer leur viabilité commerciale).
Et en vrai ?
Ce brevet s'accompagne également d'autres documents davantage portés sur le design d'un photophone tel que le Galaxy K, en beaucoup plus mince. Quelques images en provenance de l'organisme coréen accompagnent cet article. Comme toujours avec les brevets, tout cela reste très théorique. Rien de tout cela ne devrait arriver dans un prochain smartphone commercial, si cela arrive un jour. Car, comme beaucoup de brevets, ceux-ci pourraient ne jamais servir. Mais nous apprenons au moins une information grâce à cela : Samsung planche sur le sujet.